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Bordeaux – Albert Riera après l’ESTAC (0-1) : « C’est difficile à digérer, quand tu es meilleur que l’adversaire même à 10 »

Ce samedi 2 décembre, le FC Girondins de Bordeaux a trébuché à domicile (0-1) face à une équipe de Troyes courageuse, qui a manqué de grosses occasions mais en a aussi concédé énormément sans encaisser de but. Albert Riera, qui base régulièrement l’appréciation de ses matchs sur les statistiques, est venu s’exprimer en conférence de presse. Conscient du fait que son équipe a bien joué, mieux que lors de sa victoire à Paris la semaine dernière en Ligue 2, l’entraîneur bordelais est frustré de devoir s’incliner malgré les bonnes opportunités créées par les siens et notamment deux poteaux touchés par Davitashvili.

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« Le plus difficile pour un entraîneur, c’est quand ton équipe est meilleure que l’adversaire mais ne gagne pas. C’est toujours difficile à accepter, cette défaite, mais le foot est le foot. Il n’y a pas forcément de justice. J’ai la tête tournée vers une chose seulement : gagner des matchs. On travaille pour gagner des points mais par contre, quand vous me dites « ce n’est pas grave de ne pas faire autant de passes, de ne pas bien jouer », je dis non. On doit être mieux que l’adversaire, tout le temps. Cette profession qu’on a choisie est très belle. Après la première mi-temps dans le vestiaire, je dis aux joueurs : « il me semble que vous ne vous amusez pas avec le ballon, que vous voulez déjà faire le but sans le mouvement » ! Ils me répondent que non, qu’ils s’amusent avec. Je suis ici pour ça. Après, si le résultat arrive ou non, à la fin le football ne dit pas ce qu’il s’est passé sur le terrain… »

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« Il y a eu quelques moments de précipitation, c’est souvent le cas quand on perd. On a tiré 23 fois, cadré cinq fois. L’efficacité nous a manqué. On le travaille. Si tu tires trente fois mais que seulement 5 tirs sont cadrés, ça ne va pas. 30%, c’est une règle. On n’a pas fait les statistiques que l’on doit faire normalement […]. Il me revient en tête une chance très claire en deuxième mi-temps, celle de Davitashvili qui bat deux ou trois joueurs au milieu de la surface, et là c’est la qualité (qui manque). Tu n’as pas besoin de frapper en force, tu es à 15 mètres du but et tu la mets à côté (sur le poteau)… Quand on travaille la finition en semaine, dans la surface on ne laisse pas les joueurs tirer autrement qu’avec l’intérieur du pied. À la fin dans le foot, peu importe combien de frappes et de passes on a fait, ce sont les trois points qui comptent. Mais c’est difficile à digérer, quand tu es meilleur que l’adversaire même à 10. »

Photo Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport

Vos commentaires :

  1. Fortuna D.

    Toujours aussi modestes les girondins ! Après les "on est la meilleure équipe de ce championnat ..." d'Ignatenko le valeureux ukrainien qui craint tous les jours pour son père sur le front (!), en voilà un autre qui nous assure qu'ils sont meilleurs que ceux qui viennent de les battre à domicile !!! La tête et les chevilles qui gonflent, voilà où ça mène : directement en national si ça continue sur ce rythme.

    1 réponse

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