Philippe Hinschberger a quitté la Ligue 2 et l’Amiens SC en avril dernier. L’entraîneur, qui a fêté ses 64 ans dimanche n’est pas resté oisif longtemps puisqu’il a accepté la tâche délicate de relever les Chamois Niortais, un club qu’il coache pour la troisième fois de sa carrière et qui réussit son début de saison en National (2e).
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Photo ©Eddy Lemaistre/FEP/Icon Sport
MaLigue2 : Bonjour M. Hinschberger, vous avez donc pris les rênes de Niort cet été. Une relégation est toujours un traumatisme pour un club particulièrement de L2 en National : Dans quel état, avez-vous (re)trouvé ce club ?
Philippe Hinschberger : Dans un mauvais état après une saison compliquée et le départ du coach Sébastien Desabre pour le Congo (RDC) après quelques matchs. Il y a cinq coachs qui se sont succédé. C’est très compliqué, ce n’était pas que la faute du club mais on n’est pas là pour chercher des fautifs. Le club a été relégué assez rapidement, la fin de saison a été pénible : ce ne sont pas des moments qu’on vit facilement. C’est un club que j’ai très bien connu il y a 20 ans : le Niortais aime son club. Il n’y a pas de raison pour que ce club ne reparte pas pour des saisons comme il a connu précédemment.
ML2 : Vous vous en tirez plutôt bien avec une deuxième place de National après 13 journées : c’est au-dessus des attentes ?
PH : Les attentes dans un premier temps, c’était de stopper la spirale de défaite et stabiliser le club au troisième niveau. Sachant que Niort est un des clubs qui a fait le plus de match en Ligue 2. Pour moi, c’est un club de Ligue 2 mais c’est aussi un club où vous vous heurtez à certaines limites. Je suis venu pour la première fois en 2001, il y a 22 ans : chaque brique était à la même place ! C’est un club qui souffre énormément de ses installations avec un déficit par rapport à des clubs de même catégorie comme Pau par exemple. Le club a besoin de reconnecter avec les partenaires, les supporters, les politiques et de retrouver son existence réelle au milieu de la vie niortaise. Je suis arrivé dans l’inconnu, avec un effectif que je ne connaissais pas hormis quelques joueurs comme Benchamma, Renel, Zemzemi qui étaient là en Ligue 2. Beaucoup de joueurs sont partis. L’optique du club depuis déjà 4-5 ans, c’est de recruter des jeunes joueurs et de les faire devenir meilleurs et ce n’est pas cette année que ça allait changé avec la relégation. Si vous enlevez Quentin Bernard, Paul Delecroix et Bruno Ecuélé-Manga qui ont 34 ou 35 ans, on a quasiment que des jeunes nés entre 2000 et 2003. C’est un groupe dynamique, plutôt sympa à diriger d’autant plus que les résultats sont certainement au-delà de ce que tout le monde pouvait espérer.
ML2 : Devant vous, avec 8 points d’avance, il y a le Red Star. Vous les avez joué il y a deux semaines (1-1) cette équipe est à ce point au-dessus ?
PH : C’est solide, c’est costaud, c’est compact dans toutes les lignes. C’est un effectif avec une bonne profondeur de banc. On a tenu la dragée haute au Red Star et c’était pour moi un match qui reflétait le vrai niveau du Championnat de National qui est souvent décrié et vu comme une succession de luttes physiques, comme si en Ligue 2 et en Ligue 1, c’était facile. C’est toujours difficile mais ce qui peut changer, c’est l’environnement, la qualité des pelouses. Quand on a des billards comme à peu près partout en L2 et L1, on est capable d’avoir un jeu un peu plus léché. On a donné un très belle image des Chamois Niortais. Et le Red Star, ça fait deux ou trois ans qu’ils frappent sérieusement à la porte. Ils vont finir par y arriver et cette année, ils semblent partis sur la voie royale.
ML2 : Aller dans un championnat ou un tiers des équipes est relégué en fin de saison, n’est-ce pas risqué ?
PH : Oui, mais ce n’est pas plus risqué que quatre descentes en Ligue 1 ou quatre descentes en Ligue 2 ! Il y a des gens dont je ne comprends pas bien les aspirations. Je veux bien comprendre qu’on réduise le championnat de Ligue 1 à 18 clubs pour avoir une certaine élite même si je pense que la véritable raison n’était pas celle-là. C’était une raison économique, il ne faut pas nous là raconter. Par contre, passer le championnat de Ligue 2 à 18 clubs et laisser le National à 18 clubs, il faut juste m’expliquer la raison.
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