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Ligue 2 – Félicitations, avertissements… Le conseil de classe des clubs après les 10 premières journées

Un quart du championnat de France de Ligue 2 a déjà été disputé au moment de la deuxième trêve internationale de la saison d’octobre. Après dix journées écoulées, place au premier Conseil de classe des 20 formations qui composent la L2. Félicitations, encouragements, ou avertissements… on passe en revue le début de saison de chaque pensionnaire.

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Félicitations

Comment ne pas évoquer en premier lieu le bilan excellent du leader Laval dans cette catégorie ? A la surprise générale, le club mayennais s’invite sur la plus haute marche du podium avec son parcours de folie (25 points sur 30). Forts d’une série de six succès consécutifs, les Tangos ont déjà fait la moitié du chemin vers le maintien, leur objectif premier en début de saison. L’élève Laval était en difficulté l’an dernier mais a bûché tout l’été pour retenir les leçons du passé. Son travail acharné pour maîtriser parfaitement le 5-4-1 et intégrer les recrues a payé.

Les félicitations après 10 journées peuvent également être adressées à Grenoble (4e, 20 pts), seule équipe invaincue du championnat. Là aussi, les dirigeants et le staff ont rectifié quelques détails pendant l’été pour amener un peu plus de technique et de danger sur le plan offensif, avec une défense toujours aussi solide autour de Brice Maubleu.

Relégués de Ligue 1, Angers et Auxerre ont plutôt bien digéré. La trajectoire n’est pas la même pour les deux clubs, mais ils se classent respectivement 3e (20 pts) et 2e (21 pts) au quart du chemin. Si le SCO a démarré plus timidement, les deux formations semblent sur la bonne voie pour rester dans le bon wagon désormais. Un constat d’autant plus vrai pour l’AJA, qui dispose de la meilleure attaque (23 buts) et qui propose sans doute le plus beau jeu de Ligue 2 jusqu’à présent.

Enfin, félicitations également au club de Rodez (6e, 17 pts). Maintenu sur le fil après un dernier match plus que mouvementé l’année passée, le RAF a su faire de cette fin d’exercice rocambolesque une vraie force et une solidarité. Les principes de jeu de Didier Santini sont retranscrits à la perfection sur le terrain, le tout avec ce supplément d’âme qui colle au club aveyronnais. Il est très rare de s’ennuyer devant un match de Rodez cette saison. Une générosité offensive qui compense parfois quelques lacunes défensives, à l’image de la victoire 5-3 contre Caen juste avant la trêve.

Encouragements

Promu pour la première fois de son histoire en Ligue 2 et obligé de se délocaliser un peu partout en Bretagne pour accueillir ses matchs à domicile, Concarneau fait bonne figure en ce début de saison. Les Thoniers (15e) ne sont pas dans la zone rouge avec 11 points et confirment semaine après semaine leurs progrès et leur apprentissage de la division. Le premier but a été long à venir mais depuis, l’USC fait partie des formations séduisantes du championnat malgré ses faibles moyens.

Dans l’incertitude pendant tout l’été sur le championnat à disputer, Annecy (12e, 11 pts) a su vite s’adapter à son repêchage de dernière minute. Certes, le premier match était trop difficile à appréhender dans ces conditions (1-4), mais les Haut-Savoyards ont réagi de suite pour retrouver leurs forces de l’année passée : abnégation, solidarité, efficacité. Le FCA est toujours aussi difficile à manœuvrer avec son entraîneur Laurent Guyot qui a montré la voie en prolongeant son contrat au plus fort de l’incertitude cet été.

Aux portes du Top 5 ces deux dernières années, Guingamp (7e, 15 points) montre toujours de belles choses, mais peut regretter de ne pas encore savoir faire plus souvent basculer les choses de son côté malgré sa maîtrise. Avec plus de tranchant, EAG pourrait légitimement postuler aux play-offs. Les Bretons doivent continuer dans ce sens pour la suite du championnat. Les encouragements reviennent également au Pau FC (8e, 15 pts), qui a totalement changé de projet cet été et qui démarre sur de bonnes bases en étant l’une des équipes les plus spectaculaires à suivre.

Enfin, encouragements également pour l’ASSE (5e, 18 pts) qui a su relever la tête après un début de championnat très compliqué, qui rappelait les souvenirs douloureux de l’été 2022. Certes, les Verts ne sont pas encore vraiment flamboyants dans le contenu mais se montrent efficaces et pragmatiques dans l’obtention des points et des résultats qui permettent à Sainté de recoller au Top 5. Les joueurs de Laurent Batlles sont d’ailleurs sur une série en cours de huit matchs sans défaite.

Passable

La saison avait très bien débuté et pourtant… Caen (11e, 13 pts) et Amiens (10e, 14 pts) sont aujourd’hui dans des situations bien moins reluisantes au classement. Après 4 victoires consécutives en ouverture, Malherbe a perdu pied à partir de sa première défaite à Laval (2-1). Depuis, les joueurs de Jean-Marc Furlan n’ont plus gagné et le coach ne cache pas son agacement face aux médias, tantôt concernant les arbitres, tantôt sur les manques défensifs du groupe. L’ambiance de travail ne semble pas des plus sereines et attention à ce que l’état-major normand ne perde pas patience face à ces déclarations tapageuses. Du côté picard, attention à ne pas vivre le syndrome Dijon avec Omar Daf. L’année passée, le technicien sénégalais avait aussi bien démarré au DFCO avant de ne jamais pouvoir freiner la chute bourguignonne jusqu’en N1. On n’en est pas encore là, mais l’ASC va vite devoir se ressaisir pour inverser la spirale actuelle.

Relégué de Ligue 1, l’AC Ajaccio (9e, 14 pts) dispose sur le papier d’un effectif capable de faire mieux en ce début de saison. Les encouragements n’étaient pas si loin que cela, mais il manque encore un peu de folie dans le jeu, encore un peu plus d’impact sur le plan offensif pour franchir un petit palier. Avec l’ACA, on reste un peu sur notre faim pour l’instant même si on ne peut pas vraiment reprocher grand-chose aux joueurs d’Olivier Pantaloni qui donnent le maximum. La mention « passable » est une piqûre de rappel pour le groupe de ne pas se laisser aller dans le ventre mou et de rester ambitieux.

Enfin, terminons ce listing avec deux déceptions par rapport à l’an dernier : Bastia (14e, 11 pts) et Bordeaux (13e, 11 pts). Les deux clubs qui ont lutté dans le haut de tableau sont aujourd’hui bien loin de ce qu’ils nous ont proposé en 2022-2023. Si le Sporting n’a pas (encore) vocation à être un ogre du championnat, sa récente série de 4 défaites d’affilée (dont le derby) a jeté un froid sur l’ambiance autour du club. Heureusement, le SCB a atteint la trêve sur une note plus positive contre Annecy (2-1) et le président Ferrandi garde confiance en Régis Brouard pour retrouver la formule magique. Cela passera sans doute par du renfort en défense, le secteur qui pose problème pour le moment. Dans les mêmes temps de passage, le FCGB déçoit et passe tout proche de l’avertissement. Les quatre derniers matchs sans victoire ont déjà coûté sa place à David Guion, et Albert Riera devra ramener de l’enthousiasme dans cette équipe qui doit faire largement mieux au niveau des résultats.

Avertissements

Pas de surprise, les cinq clubs présents dans cette catégorie sont les membres des cinq dernières places du classement. Dans l’ordre, l’ESTAC, le Paris FC, Valenciennes, QRM et Dunkerque. Encore en L1 l’an dernier, Troyes n’y arrive toujours pas sous l’égide de Patrick Kisnorbo. Mais le City Group ne semble pas encore si inquiet que cela par rapport au maintien, en gardant foi aux méthodes de l’Australien qui ne portent pas leurs fruits. Dans la zone rouge, l’USLD a choisi de déjà trancher dans le vif avec l’arrivée sur le banc de Luis Castro, qui débute son mandat avec trois défaites de rang.

Le VAFC a changé de projet avec Sport Republic et la greffe met du temps à se mettre en place avec Jorge Maciel et ses très nombreuses recrues tardives. Enfin, QRM n’est souvent pas récompensé à la hauteur du contenu proposé mais attention : les quatre relégations directes laissent peu de place à l’erreur cette saison, et il vaut mieux tirer tout de suite le signal d’alarme sous peine de se retrouver à mi-saison dans une situation délicate. Les Normands ont vu leur effectif largement renouvelé cet été, surtout en attaque, et il est logique que cela mette un peu de temps à se goupiller.

Photo by Vincent Poyer/Icon Sport

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