La quatrième étape de notre Tour des clubs nous emmène en Aveyron. Après un maintien acquis de haute lutte et un épilogue mémorable à Bordeaux, le Rodez Aveyron Football entame une cinquième saison consécutive en Ligue 2. Arrivé en décembre 2022, Didier Santini a cette fois les rênes dès le début de saison. Le coach a accepté de faire le point sur l’intersaison du RAF avec ML2.
Photo Alexandre Dimou/Alexpress/Icon Sport
MaLigue2 : Après votre arrivée en novembre dernier, vous aviez dû vous appuyer sur le travail de votre prédécesseur. Maintenant que c’est à vous de démarrer la saison, allez-vous tenter de modifier un peu plus le visage de l’équipe ?
Didier Santini : J’avais quand même déjà changé la façon de jouer, avec des joueurs plus haut. Le schéma de jeu actuel correspond à la culture de Rodez. Après, il y aura des choses à changer, des applications tactiques différentes qu’on avait pas pu mettre en place cette année et qu’on met en place. Les joueurs qui sont restés sont déjà bien adaptés à ce système là donc il faut perdurer et essayer de l’améliorer et voir ce qu’on peut changer.
ML2 : La défense à trois va rester une des bases du RAF ?
DS : J’y ai déjà touché un peu. On est déjà passés à quatre à certains moments de la saison. Est-ce que débuter à quatre nous rendra meilleur ? Ce n’est pas sûr par rapport aux joueurs de Rodez . Il faut s’adapter à ce qui a été mis en place et à la culture du club. La culture du club, c’est plus important que Didier Santini. Les joueurs se sont bien adaptés à certains principes et les ont bien pris en main. Après, il y aura peut-être quelques changements tactiques, on le travaille de temps en temps mais on le verra au moment voulu.
ML2 : Comment définiriez-vous cette culture du club ?
DS : C’est ce que j’ai appris moi quand j’étais à Bastia, c’est une chaleur humaine. C’est beaucoup de don de soi, de générosité, aller vers l’avant, ne pas se plaindre, être positif. On a un président (ndlr, Pierre-Olivier Murat) qui est très positif même quand tout va mal et le directeur sportif (Grégory Ursule) aussi. Quand ça ne va pas, on se remet au travail, dans la sérénité.
ML2 : On imagine que l’objectif du RAF sera à nouveau le maintien mais la Ligue 2 sera très relevée cette année…
DS : Oui, ça va être une des plus belles Ligue 2 que le championnat ait connues, avec des clubs emblématiques qui jouaient ces trois dernières années en Ligue 1. Plus c’est relevé, moins il y a d’équipes qui peuvent monter. Il faut savoir jouer certaines places et pour quelques équipes, ce n’est pas évident. On l’a vu avec des équipes comme Dijon (18e, relégué en N1). Ce n’est pas évident quand tu joues pour une montée et que tu te retrouves dans le ventre mou, puis dans les derniers. C’est un football différent. Ce ne sera facile pour personne.
ML2 : Vous avez fait un court stage à l’extérieur et deux matchs amicaux (victoire contre Châteauroux 3-0, match nul face à Martigues 2-2), comment se passe la préparation jusqu’ici ?
DS : On a bien bossé, c’était assez costaud. On a presque fait toujours deux séances par jour ou trois par moments, malgré la chaleur. Les match amicaux étaient intéressants surtout avec quatre heures de bus et la fatigue de la chaleur. C’était très bien en première mi-temps (face à Martigues) et en seconde mi-temps il y a eu de bonnes choses même si on prend deux buts. Il a fallu jongler défensivement parce qu’on n’avait pas tous nos joueurs. J’ai dû « inventer » un peu derrière. Les mecs l’ont très bien fait même si ce n’était pas leurs postes. On ne peut pas leur en vouloir, si ce n’est qu’ils ont manqué un peu de concentration par moments. Cette fois tout le monde a joué 45 minutes encore, ça va changer à partir du prochain match (ndlr, ce samedi contre Pau).
ML2 : Ces derniers temps, quelques joueurs d’expérience ont quitté le club, le dernier en date étant Rémy Boissier (parti à Dunkerque). Avez-vous vos « cadres » pour attaquer cette nouvelle saison ?
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