Championnat

Bilan 2022-2023 (19/20) – Sochaux, une fin de saison synonyme d’abandon…

Longtemps, Sochaux s’est accroché au rêve de pouvoir enfin revoir la lumière de la Ligue 1. Mais le sprint final s’est transformé en véritable cauchemar pour l’ensemble du club et de ses supporters. Le FCSM a terminé la saison avec huit défaites consécutives, à une pâle neuvième place (52 pts). Loin, bien trop loin des ambitions initiales et des investissements réalisés pour renforcer l’effectif…

A lire aussi >> « Scandaleux, inacceptable, inadmissible… », le syndicat des entraîneurs charge le DG de Sochaux, Samuel Laurent !

A lire aussi >> Bilan 2022-2023 (18/20) – Après l’espoir, Bordeaux de retour à la case départ

Photo Romain Biard/Icon Sport

La saison s’est lancée dans un bras de fer. Elle s’est terminée dans la douleur, au beau milieu d’un champs de ruines. Alors que Sochaux sortait d’une édition 2021-2022 plein d’espoir (élimination aux play-off 2), le départ souhaité par Omar Daf est venu chamboulé les plans de Samuel Laurent. Après un divorce consommé entre médias interposés, l’entraîneur finira par rejoindre Dijon, avec la suite que l’on connaît pour lui et le club bourguignon. De son côté, le FCSM prend du retard et nomme tardivement Olivier Guégan sur le banc.

D’emblée, le coach n’arrive pas en terrain conquis auprès des supporters. Les premières semaines ne vont pas lever les doutes. Avec un nul et deux défaites sans le moindre but marqué en trois rencontres de championnat, les Lionceaux manquent leur départ. Pourtant, les dirigeants ont fait l’effort de renforcer l’effectif, notamment au poste de numéro 9 avec l’arrivée d’Ibrahim Sissoko depuis Niort. Sans oublier le transfert de Moussa Doumbia de Reims, et la fidélité des cadres Aldo Kalulu, Gaëtan Weissbeck ou Tony Mauricio pour assurer la continuité. Sur le papier, l’armada offensive Jaune et Bleue fait peur. Sur le terrain, un peu moins. Malgré tout, Olivier Guégan va vite inverser la spirale. Le départ poussif laisse place à une série remarquable : 7 victoires en 8 matchs. De quoi replacer l’équipe sur le podium et dans la course pour son réel et unique objectif : celui de la montée.

Bastia, le début de la fin

Mais une saison de Ligue 2 n’est jamais un long fleuve tranquille. Sochaux maniera sa barque avec plus ou moins d’aisance au cours du championnat en fonction des courants et des vagues. L’occasion de voir quelques joueurs se révéler, comme un Doumbia souvent intenable ou un Skelly Alvero détonnant au milieu de terrain. Si bien qu’à l’entame de la dernière ligne droite, tous les espoirs sont encore permis, même si le mercato hivernal sera décevant (Le Tallec, Dossou). De l’espoir… au désespoir. Le 1er avril (un signe ?), le FCSM se déplace à Bastia dans un choc du haut de tableau de la 29e journée. Sans le savoir, la défaite concédée ce soir-là en Corse (3-2) sera le début d’une fin de saison cauchemardesque. Relégué à quatre points de la 2e place, le groupe doubiste ne s’en relèvera jamais. Pire, il rendra les armes, et abandonnera.

Face à ce marasme, Olivier Guégan est remercié le 17 mai, après la 35e journée. « Je l’ai vécu comme une trahison collective, pour le staff, pour tous ceux qui avaient choisi les joueurs, qui avaient placé de l’espoir en eux. Ce qu’on a vu à la fin, c’était inacceptable. Cela ne reflétait pas l’image de l’équipe qu’on avait. D’autres clubs pensaient qu’on allait rouler sur la Ligue 2. C’est un échec absolu dont il faut tirer les enseignements », fustige Samuel Laurent au micro de France 3 à l’issue de la saison.

 

Légendes du club, Pierre-Alain Frau et Sylvain Monsoreau assureront l’intérim tant bien que mal, tant la cascade de blessés est impressionnante. Vrais pépins ou fracture mentale, ce torrent de forfaits ne permet pas d’endiguer la chute, et de finir au moins sur une note un peu plus positive pour la suite. Désormais, Oswald Tanchot doit bâtir un nouveau groupe capable de répondre au défi du haut de tableau. « Cette année, j’ai pu me reposer sur les conseils éclairés d’un directeur sportif (Julien Cordonnier, ndlr). On a appris de notre expérience : le groupe devait avoir de la discipline avec un coach qui maintenait un cadre de vie strict, ça nous a manqué cruellement. C’est un des facteurs qui ont créé la déliquescence qu’on sait, dont je tiens à m’excuser même si ce n’était pas moi sur le terrain, et qui ne bottait pas les fesses des joueurs dans le vestiaire. Il n’y avait pas de cadre, pas suffisamment de discipline », justifiera Laurent sur France 3 sur le changement de coach.

Par ailleurs, le directeur général a clairement fait comprendre que l’accent devrait de nouveau être mis sur la jeunesse sochalienne, entourée de cadres. Terminés, les gros salaires. Exit, les caprices. Sochaux ne repartira pas cette fois dans la peau du favori. Comme à chaque nouveau projet, difficile de prédire le temps qu’il faudra pour qu’il se mette en place. « On est toujours candidats à la montée, mais on ne veut pas être un candidat à la relégation. On ne veut pas répéter les mêmes erreurs. On ne veut pas faire une équipe à l’instant T avec des joueurs qui nous rassurent et qu’on paie cher », indique le boss du FCSM. Une ambition qui se doit d’être élevée, et résumée par Aldo Kalulu sur Prime Vidéo : « Je suis sous contrat mais jouer le milieu de tableau en Ligue 2, cela ne m’intéresse pas du tout ». Aux joueurs de prendre leurs responsabilités, et de se faire pardonner une saison 2022-2023 gâchée.

Vos commentaires :

  1. Fortuna D.

    "on ne veut pas être candidat à la relégation ..." Inutile de vous fatiguer, c'est fait !

    1 réponse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *