Championnat

Bilan 2022-2023 (4/20) – Laurent Lairy (Laval) : « On savait que tout se jouerait sur le dernier match, même si je n’avais pas prévu les 18 dernières secondes »

De retour en Ligue 2 pour la première fois depuis 2017, Laval est passé par toutes les émotions avant d’arracher son maintien dans le temps additionnel de la dernière journée à Amiens (2-1). Un bilan satisfaisant pour le promu, 14e avec 46 points, qui a atteint son objectif au cours d’une saison dangereuse à quatre relégations. Malgré tout, les Tangos savent qu’ils peuvent faire encore mieux, et vont continuer à se développer structurellement, afin d’essayer d’éviter de telles sueurs froides en 2023-2024.

Photo by Eddy Lemaistre/Icon Sport

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« La marche était assez haute, on avait quitté la L2 en 2017 et le championnat a beaucoup évolué en cinq ans ». De l’aveu du président Laurent Lairy pour MaLigue2, Laval s’attendait à souffrir cette saison. Et le club mayennais ne s’est pas trompé. Le dénouement fut aussi heureux qu’intense avec cette tête de Diaw à La Licorne à la 94e minute, après tant d’incertitudes sur l’issue de la saison. « On a vécu une fin de championnat incroyable, à l’image de toutes les petites embûches qu’on a traversées. Je suis fier de ce qu’il s’est passé toute la saison. Le projet sportif a connu des pépins, notamment au niveau des blessures. J’avais besoin de faire évoluer l’outil de travail au quotidien des joueurs. On a eu un été très sec, avec des terrains très durs. On a eu un tas de petites blessures plus ou moins graves, sans doute liées à ces conditions d’entraînement. Cela nous a mis dans une situation précaire du mois de novembre jusqu’à la fin de saison. On s’est retrouvé à ne jamais pouvoir jouer avec une équipe type, avec neuf blessés… Au fur et à mesure, on perdait la confiance, notamment avec les 7 défaites consécutives à la reprise après la trêve », rembobine le dirigeant Tango. Mais une décision, ou plutôt une non-décision, va alors donner raison à Laurent Lairy : celle de maintenir en place Olivier Frapolli au cœur de la tempête, quand beaucoup de ses homologues font alors le choix de changer de coach en cours de route dans cette saison de tous les dangers.

« Dans la difficulté, on doit se serrer les coudes et avancer ensemble »

« Le supplément d’âme a fonctionné en soutenant le staff et tout le monde. Je n’ai pas eu de fissures, personne n’a triché. Cela nous a permis de nous sauver. On savait que tout se jouerait sur le dernier match, même si je n’avais pas prévu les 18 dernières secondes (rires). Dans la vie, dans les entreprises, il faut être capable de surmonter les défaites comme on doit savourer les victoires. Olivier est un entraîneur impliqué, passionné, bosseur. Je le voyais toujours dans cette dynamique. Dans la difficulté, on doit se serrer les coudes et avancer ensemble. On a une belle complicité tous les deux et c’est rare, je veux la préserver. Dès lors que quelqu’un joue le jeu, il n’y a aucune raison que je remette la relation humaine en cause. Olivier a prouvé qu’il était capable de surmonter la difficulté et j’espère l’avoir aidé. L’aventure continuera avec lui aussi longtemps qu’on le pourra. Michel Le Milinaire a fait 880 matchs avec Laval. S’il peut battre ce record, cela me va très bien (sourire) ». Des mots forts, qui ont évidemment renforcé le coach. Après Amiens en conférence de presse, le technicien n’oubliera d’ailleurs pas de saluer son président et tous ses joueurs qui ont cru au maintien jusqu’au bout, sans jamais lâcher.

Une réflexion pour une rénovation totale de Le Basser

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