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Niort – Bernard Simondi : « Tu as 21 ou 22 ans, tu vas apprendre quand ? »

Une semaine après une défaite sans appel à Grenoble (0-2), Niort accueillera Metz (3e) lors de la 34e journée de Ligue 2. À dix points du maintien, les Chamois ont abandonné presque tout espoir avant de recevoir un prétendant à la montée. Alors que le club pourrait être relégué dès samedi, le manager général Bernard Simondi a abordé le match en conférence de presse et les freins qui retiennent le CNFC sur le plan mental.

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« On ne peut pas se satisfaire de la situation et de ce climat qui est en rapport avec les résultat que l’on obtient. On est dans une ambiance contrastée. À la fois, il y a le plaisir de rencontrer des équipes du haut du tableau, avec un match qui reste important et qui reste une lueur vers ce qui est le football de haut niveau et il y a ce qu’on accomplit depuis plusieurs semaines et qui nous laisse en bas, dans une situation compliquée. L’envie que l’on manifeste verbalement est autre que celle qu’on démontre sur le plan footballistique. La détermination qu’on voit à l’entraînement, est très atténuée les jours de compétition.  »

Interrogé sur l’éventuel manque d’expérience de son effectif, le technicien a haussé le ton : « Qu’on arrête avec les jeunes joueurs. Pas beaucoup de vécu dans le monde professionnel ? Certes ! On est jeune quand on a 17 ou 18 ans. À 19 ans, on l’âge de jouer un peu. À 20-22, on joue au football, en première ou en deuxième division, si on a l’espoir de faire une carrière. On entend toujours la même chose : ils sont jeunes. Ils sont jeunes de quoi ? Ils ont l’âge de jouer ! Point barre ! S’ils ne sont pas conscients de cela, je ne sais pas quand est-ce qu’il vont jouer au football ! Si a 22 ans on pense qu’on est jeune et qu’on doit encore apprendre… On doit avoir certains acquis pour évoluer à un certain niveau. Qu’on arrête de se cacher derrière ces choses là, parce que ce n’est pas la vérité !  Entre 14 et 16 ans, on a déjà déterminé qui va être professionnel ou pas : ça veut bien dire ce que ça veut dire. Tu as 21 ou 22 ans, tu vas apprendre quand ? »

Sur Metz : « Nous savons que Metz n’est pas facile à jouer; qui a des éléments de qualité sur le plan offensif, de la créativité. Ce n’est jamais une équipe qui fait le jeu. Jamais. Ils attendent que vous veniez en nombre pour vous contrer et là ils deviennent très efficaces. C’est ce juste rapport des choses qu’il faut maîtriser parce que nous sommes l’équipe des offrandes. Je connais bien Laszlo (Bölöni, coach de Metz), c’est un ami et je connais sa démarche […] On va rester dans une démarche un peu plus dynamique et offensive. Au point où nous en sommes, nous n’avons pas beaucoup d’alternatives, par rapport au choix des joueurs, aux positionnement de ceux-ci. Nous avons voulu jouer différemment à Grenoble (ndlr, défense à trois) mais ça n’a malheureusement pas porté ses fruits dans la relation offensive. On a même été très mièvres dans nos attitudes. À ce stade de la saison, il est un peu tard pour chambouler des trucs et donner l’illusion de pouvoir changer la situation. »

Photo Gwendoline Le Goff/FEP/Icon Sport

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