Championnat

Ligue 2 – Dijon, un début de saison encourageant… puis le néant !

Invaincu lors des cinq premières journées de Ligue 2, Dijon n’a récolté… que 10 petits points depuis ! Un rythme terrible qui a placé le club bourguignon relégable et plus que jamais en danger. S’il ne veut pas tomber en National, niveau plus côtoyé depuis 2004, le DFCO va devoir se métamorphoser.

Onze points récoltés en cinq matchs, puis 10 en 17 matchs… Cherchez l’erreur ! En l’espace du seul mois d’août, Dijon a fait mieux comptablement que sur l’ensemble de ses matchs suivants. La nouvelle dynamique insufflée par l’arrivée d’Omar Daf sur le banc n’aura pas duré bien longtemps avant de voir le DFCO retomber dans ses travers. Pourtant très exigeant, le technicien sénégalais n’arrive pas à tirer le meilleur d’un groupe de qualité, mais sans idées et pire, parfois trop vite résigné sur le terrain. La preuve : Dijon n’a jamais réussi à l’emporter après avoir été mené cette saison (2 nuls et 11 défaites). Le bras de fer de Daf pour quitter Sochaux pendant l’intersaison est pour le moment un pari perdant au regard de la situation des deux clubs (Sochaux est 2e, ndlr).

La défaite face à la lanterne rouge Niort (0-1) dans un match crucial pour le maintien lors de la 22e journée fait désormais passer le DFCO au seuil d’alerte maximale. Avec quatre relégations directes, le danger est d’autant plus important que Dijon n’est pas une équipe sensée se retrouver en si mauvaise posture, avec des joueurs qui ne semblaient pas encore avoir totalement conscience de cet enjeu jusqu’à présent. Le prochain déplacement à Saint-Etienne, autre relégable surprise, vaudra de l’or ce samedi (15h), et vaudra bien plus que trois points dans les têtes…

Dijon, pire équipe à l’extérieur

Le match aller contre les Verts est d’ailleurs celui qui a lancé l’édition 2022-2023 de notre championnat. A l’époque, le DFCO dominait l’ASSE (2-1) et se plaçait en bel outsider, invaincu lors des 5 premières journées et cohérent avec 3 victoires et 2 nuls. Mais depuis le premier revers contre Annecy (0-2), c’est le néant, ou presque. Le récent succès contre Laval (5-0) était finalement un trompe-l’œil, et n’a pas été suivi d’effet. A l’extérieur, Dijon est tout simplement la pire équipe du championnat avec seulement 5 points récoltés… Patrice Garande avait senti le manque d’ambition du club en général en fin de saison dernière en refusant de prolonger l’aventure après avoir sauvé les meubles d’une saison mal démarrée sous David Linarès. Omar Daf a pris sa succession et a plongé dans le marasme dijonnais sans parvenir à le faire sortir de sa torpeur.

Un recrutement pas au niveau, un coach qui semble fragilisé

Le coach n’est d’ailleurs pas exempt de reproches, lui qui n’a jamais réussi à trouver son XI idéal, ni son système préférentiel. Le pauvre Mickaël Le Bihan se démène seul en pointe pour tenter de tirer l’équipe vers le haut, et Xande Silva semble être l’unique facteur X, aussi déroutant qu’irrégulier. Même Byan Soumaré, en réussite à Sochaux sous les ordres de Daf, ne parvient pas à tirer son épingle du jeu. En défense, les erreurs s’accumulent à l’image de la relance ratée fatale de Zargo Touré contre Niort, et les Reynet ou Congré sont bien loin de leur niveau… Globalement, la cellule de recrutement n’a pas réussi à faire de l’ancien pensionnaire de l’élite un candidat à la montée, et les Camara, Nassi ou Tchaouna ont un impact famélique sur le jeu et les statistiques dijonnais. Marley Aké, jamais buteur chez les pros et pas utilisé à la Juventus, peut-il endosser le rôle de sauveur dans ces conditions pendant que Sainté enrôlait Gaëtan Charbonnier cet hiver ?

Conforté récemment par son président Olivier Delcourt, Omar Daf en ressort tout de même fragilisé, et une défaite dans le Forez pourrait bien lui être fatale afin de créer un fameux « électrochoc » pour cette fin de saison. Ce déplacement à Geoffroy-Guichard ressemble en tout cas furieusement à un gros tournant dans la saison d’un DFCO au bord du gouffre, et qui doit vite s’en éloigner sous peine d’y finir aspiré…

Photo by Loic Baratoux/FEP/Icon Sport

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