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Ligue 2 – Messieurs les Bordelais, tirez les premiers !

Samedi à Nîmes, les Girondins de Bordeaux ont concédé pour la troisième fois de la saison l’ouverture du score lors d’un match de Ligue 2, ce qui s’est soldé par la troisième défaite de la saison. Convaincante dans presque tous les domaines cette saison, l’équipe de David Guion semble avoir trouvé une première limite dans sa grande difficulté à renverser les matchs contre un adversaire regroupé.

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Samedi au Stade des Costières, les Girondins de Bordeaux ont démarré le match d’ouverture de la 14e journée dans un contexte particulier, celui d’un public venu dire adieu à son arène historique, avec une ambiance qu’on n’avait plus connue autour de la pelouse gardoise depuis assez longtemps. Survoltés, les Nîmois ont livré une entame de match rythmée pour ouvrir le score dès la 6e minute par N’Guessan : la première et dernière frappe cadrée des Crocos lors de ce match, suffisante pour s’imposer (1-0). Le reste des 90 minutes s’est résumé à un « attaque-défense » un peu stérile, hormis une grosse occasion de Gregersen sortie par Maraval à la demi-heure de jeu.

Ce n’est pas la première fois que le FCGB est piégé de la sorte. Lors de la 5e journée, les Bordelais s’étaient cassé les dents contre Guingamp (0-1) après avoir déjà couru après le score pendant plus de 80 minutes. Lors de la 8e journée, c’est Saint-Étienne qui avait su garder son avantage (0-2) mais cette fois, Bordeaux n’avait pas vraiment repris la maîtrise du jeu. Même s’il a perdu sa place de leader au profit du Havre samedi, le club au scapulaire est de plus en plus attendu et risque de se retrouver de plus en plus régulièrement face à des blocs compacts qui chercheront à conserver un résultat, même nul.

Certaines limites individuelles

Remarqué pour ces dernières prestations, Dilane Bakwa a certainement été l’offensif bordelais le plus en vue mais a manqué de précision et aura eu moins d’espaces à dévorer contre une défense regroupée. Sur l’aile gauche, Zuriko Davitashvili est passé à côté de son match, remplacé dès la pause par David Guion. En pointe, Josh Maja a été très peu en vue. Si l’attaquant nigérian est actuellement le deuxième buteur de Ligue 2 avec sept buts, son bilan est peut-être embelli par cinq penalties. Néanmoins, il n’est pas vraiment bousculé par la concurrence. Arrivé en fin de mercato, Aliou Badji a le profil tout indiqué pour bousculer un peu plus les défenses centrales adverses quand les espaces et le profondeur viennent à manquer mais ce dernier n’a pas encore marqué avec le FCGB (deux passes décisives), se contentant d’entrées en fin de match. Parmi les attaquants majeurs de L2 la saison passée, le Sénégalais peine à retrouver son niveau physique. Il était d’ailleurs absent en raison d’une lésion musculaire samedi. En attendant, son profil manque à l’attaque bordelaise, surtout au vu des nombreux centres de qualité expédiés par Vital Nsimba.

Puis vient le cas d’Alberth Elis, auteur d’un but en 11 apparitions et pas plus convaincant que Davitashvili lors de son entrée samedi. Le joueur hondurien a notamment manqué de précision sur un des centres de Nsimba au second poteau. Auteur de neuf buts en Ligue 1 la saison passée, il évolue bien en-deçà de son niveau depuis le mois d’août. Le club avait levé son option d’achat auprès de Boavista dans l’espoir d’une revente immédiate avec plus-value mais le mercato ne s’est pas déroulé comme prévu, ni pour le joueur, ni pour le FCGB. Entre pépins physiques et approximations techniques, Elis ne semble pas très heureux au club et peut difficilement être considéré comme une option d’avenir.

Le tir longue distance sous-utilisé ?

Un « bloc bas » adverse privant Bordeaux d’espace derrière la défense, il en laissera forcément plus devant, avec la possibilité de tirer de loin. Malheureusement, le FCGB n’excelle pas dans ce domaine, avec un seul but marqué depuis l’extérieur de la surface depuis le début de saison. Pour comparaison, l’actuel leader, Le Havre en a inscrit quatre. En attendant de combler ces lacunes, David Guion va devoir croiser les doigts pour ne pas se retrouver mené au score trop souvent.

Photo ©Alexandre Dimou/FEP/Icon Sport

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