Comme lors des précédentes victoires du FC Sochaux en Ligue 2, le drapeau franc-comtois a fait un tour d’honneur sur les épaules d’un joueur après la victoire contre Nîmes. Maxence Prévot, natif de Belfort qui ne cesse de clamer son amour pour le club, a eu le privilège de se draper dedans, devant les supporters. Pour le team manager Freddy Vandekerkhove, ce symbole n’est pas à prendre à la légère : seuls les joueurs originaires de Franche-Comté ont le droit de le porter. Ainsi, il a également été arboré fièrement par Mehdi Jeannin et le jeune Rassoul Ndiaye depuis le début de la saison.
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« Il m’a été offert par une supportrice en fin de saison dernière. Depuis, les jours de match, je l’accroche sur le mur des vestiaires quelques heures avant le coup d’envoi, aussi bien à domicile qu’à l’extérieur. Après les rencontres, si on a gagné, je le confie à Maxence, Mehdi ou Rassoul pour le tour d’honneur, en leur disant : « Prenez en soin, ne le faites pas tomber ». »
« C’est une manière de rappeler aux joueurs qu’ils se battent non seulement pour le club, mais pour toute une région, car les spectateurs de Bonal viennent des quatre coins de la Franche-Comté. La rigueur, la concentration dans le travail, l’humilité… Ce sont les valeurs traditionnellement associées à la Franche-Comté et on essaie de les respecter au quotidien. »
Frédéric Grosjean, géographe à l’Université de Besançon, analyse ce phénomène comme une façon pour les supporters et les membres du club de réaffirmer l’identité régionale. Une caractéristique qui disparait de plus en plus dans le football moderne : « Sochaux était auparavant perçu comme le club de Peugeot mais il appartient désormais à un groupe chinois (Nenking) et s’inscrit pleinement dans la mondialisation. Pour éviter de s’y noyer, il revendique clairement son attachement à la Franche-Comté. »
Source : lequipe.fr