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Bordeaux – Où trouver l’argent pour amadouer la DNCG ?

L’avenir de Bordeaux en Ligue 2 semble fortement compromis, suite à la relégation administrative prononcée par la DNCG en réponse aux nombreuses dettes accumulées par le club au fil des années. Mais est-ce peine perdue pour autant ? Le club au scapulaire sera-t-il contraint d’évoluer en National 1 pour la première fois de son histoire ? Ou pire, de déposer le bilan ? Les quotidiens L’Équipe et Sud Ouest nous donnent, dans leurs éditions du jour, des pistes à creuser pour mieux comprendre comment les Girondins pourraient retourner la situation en leur faveur, lors de leur passage en appel devant la commission.

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King Street et Fortress, des créanciers à convaincre

Forcément, cette annonce d’une rétrogradation administrative en N1 va pousser Gérard Lopez et ses créanciers, King Street et Fortress, à renégocier leurs accords. Les deux sociétés, qui sont actionnaires du club, lui ont aussi prêté des millions d’euros pour financer son fonctionnement et ses dépenses, parfois excessives. Mais en cas de descente, le club bordelais pourrait mettre la clé sous la porte, ce qui ferait perdre aux américains tout l’argent investi.

Ainsi, les marchés conclus sur les ventes de Tchouaméni et de Koundé, qui devaient rapporter des liquidités aux deux entités directement, pourraient être renégociés afin de bénéficier aux caisses du clubs plutôt qu’aux investisseurs. D’après L’Équipe, Fortress et King Street ne seraient plus aussi fermés sur le sujet qu’auparavant. La DNCG pourrait voir un nouvel accord en ce sens d’un bon œil, surtout que le petit tour de passe-passe, qui a permis à Bordeaux de transférer la moitié de sa dette vers Jogo Bonito (la société de Gérard Lopez) n’a pas convaincu les instances.

Vendre des joueurs, une nécessité

Entre l’argent qui devrait atterrir dans les coffres du club suite à la relégation, celui récupéré sur la vente de Tchouaméni au Real Madrid et les 10M€ que Gérard Lopez a promis d’injecter via sa société, il manquerait toujours des entrées d’argent pour combler l’énorme déficit que présente Bordeaux à la fin de l’exercice 2021-2022. Ces millions manquants pourraient provenir de la vente de certains éléments. Au sein de l’effectif des Girondins, quatre joueurs à forte valeur marchande pourraient permettre au club de s’en sortir. Junior Onana, Hwang Ui-jo et Alberth Elis sont tous cités par L’Équipe et partiront si les offres sont satisfaisantes.

Même Sékou Mara fait partie de la liste, malgré le souhait de David Guion de le conserver pour la saison à venir. D’après Sud Ouest, le président de Bordeaux a annoncé à la DNCG qu’il était en mesure d’obtenir 35M€ pour ces quatre footballeurs et qu’il saurait faire grimper le montant total à 45M€ après négociations. Mais les clubs qui voudraient attirer les joueurs de Bordeaux pourraient tout aussi bien attendre que les Girondins fassent faillite pour les récupérer à moindre prix. Le gendarme financier du football français exigerait de la part du dirigeant bordelais des garanties concernant ces ventes, qui devraient impérativement être réalisées dès cet été. Dans le cas contraire, Gérard Lopez s’engagerait à remettre la main à la poche pour atteindre l’équilibre. Le flou règne encore autour de l’avenir du club, mais au moins, l’espoir d’un sauvetage est toujours en vie.

Sources : Sud Ouest / L’Équipe

Crédit photo : Anthony Dibon/Icon Sport

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