Plébiscité comme meilleur gardien de la saison, derrière une défense de l’AC Ajaccio historiquement solide, Benjamin Leroy célèbre la 2e place de Ligue 2 et la montée dans l’élite. Sur le site de la Ligue de Football Professionnel (LFP), le dernier rempart des Ours revient sur les moments forts de la saison.
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Sur la montée, obtenue lors du dernier match contre Toulouse (1-0) : « C’était une délivrance. Ayant vécu le match en tribune, c’était encore plus difficile à gérer, je le subissais sans pouvoir y participer. Après, ça faisait un bon mois que ça commençait à être long, car on voyait qu’aucune équipe ne lâchait derrière et qu’on n’avait pas la moindre marge. Donc, c’était vraiment un moment magique. En plus, on sentait que le stade était prêt à exploser. Plus le coup de sifflet final approchait, plus la pression du public montait, on sentait que c’était vraiment un match très spécial. On voyait que les supporters étaient venus pour faire la fête et que la montée était la seule issue possible. On a eu un passage à vide de fin janvier à début février mais on savait qu’il restait encore beaucoup de matchs à jouer. Après, on avait aussi un gros avantage sur nos adversaires, c’est qu’on n’était pas du tout programmés pour jouer la montée. Donc, on avait beaucoup moins de pression. On ne s’attendait pas, nous-mêmes, à réaliser une telle saison. Si on nous avait dit ça à la reprise l’été dernier, on n’y aurait pas du tout cru. Le fait d’avoir moins de pression nous a aidés sur la fin. Après, au bout d’un moment elle était quand même là, car, même si on n’était pas programmés pour ça, on avait envie de rester en haut. »
Son meilleur match : « Je pense que c’est celui à Nancy (0-2). On joue après nos concurrents directs le lundi soir et on savait qu’on était obligés de s’imposer pour repasser à la deuxième place. Surtout que ça faisait très longtemps qu’on n’avait plus retrouvé le statut de dauphin. J’ai fait un match plein avec deux gros arrêts importants et, à partir de là, on n’a plus lâché la deuxième place. »
Benjamin Leroy rend hommage à son remplaçant, François-Joseph Sollacaro : « A chaque fois que j’ai été absent, il a su répondre présent dans des matchs compliqués : Sochaux, Grenoble, Toulouse… Il joue dans son club, dans sa ville, là où il est depuis tout petit, c’est une émotion incroyable pour lui de vivre tout cela. Sa progression est fantastique depuis que je suis au club. C’est devenu un grand gardien. »
Sur Jean-Philippe Krasso, la grande réussite du mercato hivernal : « Le Monsieur plus de notre deuxième partie de saison. Nous, on était une équipe, sans injurier quiconque, et on se le disait entre nous, on n’avait pas de joueur au-dessus, mais quand il est arrivé on a vu que c’était un joueur qui pouvait faire changer le cours d’un match. C’est le joueur qui nous manquait quand on devait faire face à une équipe fermée : capable de provoquer une défense, de faire un exploit ou d’obtenir un pénalty. Avec la blessure de Bevic Moussiti-Oko, on n’avait plus ce profil. On se disait que si on ne retrouvait pas un joueur similaire, ça serait compliqué. Finalement, il est arrivé et, pour monter, il faut un joueur de ce type. D’ailleurs, après le match face à Toulouse, on lui a dit merci ! Ça a été le facteur X. »
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