Championnat

Bilan Ligue 2 – Dunkerque cette fois emporté par vents et marées

Promu et maintenu en Ligue 2 la saison dernière, Dunkerque n’a cette fois pas trouvé la bonne formule pour rééditer cette performance. Après 37 journées, le couperet est tombé pour le club nordiste, déjà assuré de revenir au niveau National 1 la saison prochaine. Jamais vraiment surclassés cette saison mais jamais capables non plus de sortir la tête de l’eau, les Maritimes ont cette fois subi trop de vents et marées contraires pour espérer s’en sortir…

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Dunkerque a attendu la 10e journée pour obtenir sa première victoire de la saison à Pau (2-1). Dunkerque n’a plus gagné un match depuis la 28e journée et la réception… de Pau (1-0). Si le club béarnais a fait office de victime préférée des Nordistes cette saison, ces deux trop longues séries négatives mettent bien en exergue les  gros manques connus par l’USLD au fil de la saison. Il y a pourtant bien eu de belles éclaircies dans ce championnat maussade : le coach Romain Revelli a par exemple reçu la distinction d’entraîneur du mois d’octobre sur MaLigue2 après une série de quatre victoires et un nul entre la J10 et la J14. C’est d’ailleurs après cette 14e journée que les Maritimes ont obtenu leur meilleur classement de la saison avec la 13e place (excepté après le nul de la 1ere journée), avant de replonger petit à petit vers la relégation.

Pire attaque, 18e défense

Avec la pire attaque (27 buts marqués dont un tiers par le seul Tchokounté) et la 18e défense (50 pions encaissés), difficile pour Dunkerque de viser mieux que sa 19e place… Le sentiment qui ressort de cette saison, c’est que Romain Revelli n’a jamais réellement trouvé d’équipe-type, ni le système adéquat pour assurer l’équilibre de son équipe malgré beaucoup de tentatives. Intronisé à la tête de l’équipe première en remplacement de Fabien Mercadal l’été dernier, l’ancien coach d’ETG n’a pourtant jamais ménagé ses cadres pour tenter de créer l’électrochoc et amener du sang-frais par moments. L’exemple le plus frappant est sans doute celui de l’ancien capitaine Axel Maraval, relégué au rang de numéro 2 dans la hiérarchie des gardiens derrière Jérémy Vachoux au cours de la saison. Globalement, tous les tauliers de 2020-2021 ont évolué un cran en-dessous de leur niveau, tandis que les recrues n’ont pas permis de faire franchir le cap espéré à l’équipe, même s’il y a eu de belles révélations comme Bilal Brahimi (22 ans), joueur le plus utilisé cette saison par Revelli.

Photo by Matthieu Mirville/Icon Sport

Par rapport à la saison dernière, c’est également l’esprit guerrier qui a un peu disparu à Dunkerque. Inconsciemment, et c’est le cas pour de nombreux promus, la deuxième saison est toujours plus difficile à appréhender mentalement. Car il existe une part de « relâchement » involontaire après une première année de haute lutte pour ne pas faire l’ascenseur. Le slogan « Contre vents et marées » n’a pas été totalement respecté par les joueurs. A l’image de cette 37e journée, où un Guingamp sans enjeu a littéralement mangé les Nordistes à Tribut en première période avec des duels gagnés à la pelle (0-3 à la pause, 1-3 au final). Pourtant, l’espoir du maintien était encore vivace à ce moment, surtout que QRM s’inclinait dans le même temps à Caen… Mais ces visages trop différents affichés par l’équipe au cours d’une même rencontre auront été le poison de la saison, où chaque erreur s’est payée cash, quand l’efficacité offensive n’a pas été au rendez-vous.

Des leçons à tirer pour mieux rebondir

Au final, l’USLD n’aura même pas l’opportunité de jouer une finale samedi à Rouen. L’heure est désormais au bilan. Il sera forcément décevant, même si tout n’est pas à jeter dans un club en pleine structuration, avec la nouvelle tribune du stade Marcel-Tribut inaugurée par exemple en cours de saison. « On a peut-être été, nous, direction, en manque de réactivité. On a mené depuis quelques mois des audits. Cela nous a permis d’avoir des avis extérieurs et de pouvoir corriger ça immédiatement pour la saison prochaine. Cette descente nous permettra de finir cette structuration et de pouvoir remonter avec un club qui sera aux dimensions de la L2. Au niveau des terrains, on est très léger. Le médical était aussi peut-être un peu léger. Beaucoup de choses qui font que, dans l’ensemble, on était limite. On ne peut pas exiger de l’ensemble des sportifs de réussir quand, nous, on a montré des limites », s’est déjà exprimé avec franchise et lucidité le président Jean-Pierre Scouarnec dans La Voix du Nord. A Dunkerque, l’important sera de tirer les bonnes leçons et savoir rebondir de cet échec. Les bases du professionnalisme ont été de nouveau posées, mais les places seront de plus en plus rares avec la réduction à 18 clubs programmées dans deux ans. En N1, l’USLD devra montrer qu’elle possède quelques coups d’avance dans son projet par rapport à la concurrence, pour ne pas s’y éterniser.

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