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Pau – Didier Tholot : « Plus on finira haut, plus on sera crédible et attractif »

Malgré un seul petit point pris lors des trois dernières journées, Pau fait de très belles choses cette saison (9e avec 39 points) et semble être bien parti pour se maintenir plus confortablement que la saison passée. Nous avons eu le plaisir de recevoir Didier Tholot, entraîneur du Pau FC dans notre émission ML2 Part en Live. Il a évoqué le recrutement du club, les progrès faits depuis la saison dernière, et la façon dont il est lié au club palois pendant trente minutes en notre compagnie.

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  • Les progrès depuis l’an dernier

« Si on prend les quatorze points qu’on avait en janvier 2021, il y a une vraie progression. Dans le jeu, dans les moments forts et faibles des matchs. On a des trous d’air qui nous ont empêché d’être un peu plus haut. Il reste huit matchs pour essayer de ne pas quitter ce top 10 et de rester à une place qui récompenserait tout un groupe et tout un staff, qui ont énormément donné depuis un an. Il a fallu que tout le monde se mette au niveau et comprenne l’exigence de la Ligue 2. On est une équipe qui veut jouer au football en partant de derrière, tout ça, ça se travaille. Il faut du temps pour que ça prenne, aujourd’hui chacun sait ce qu’il a à faire sur le terrain, c’est plus facile pour un coach. »

  • Les résultats décevants contre Dunkerque et Grenoble

« J’ai de la colère par rapport au match à Dunkerque, où l’on est passé totalement à travers. On n’a pas joué, c’est pour ça que j’ai dit qu’on allait être frais contre Grenoble à la maison. Grenoble, c’est un peu plus particulier. Il y a deux faits de jeu qui sont vraiment importants dans le match : il y a un penalty pour nous qui n’est pas sifflé, et il n’y a jamais penalty pour Grenoble… On a des difficultés à jouer contre des blocs bas et des équipes qui défendent très regroupées. Sur l’ensemble du match, je n’avais rien à reprocher à mes joueurs. Je crois que le contenu vu chez le Paris FC (1-1) était du même acabit que contre Grenoble. » 

  • Son lien avec le Pau FC

« J’ai un contrat qui est assez libre avec Pau. Si on descend, le club ne me doit rien parce que je n’aurais pas fait mon boulot. Par contre, j’ai le droit de réfléchir chaque année. Je ne vais pas réfléchir sur le côté financier de mon côté, mais il se trouve qu’on va avoir beaucoup de fins de contrats cette année. On sait qu’un entraîneur est mis en valeur par ses joueurs. Si c’est pour repartir pour une saison galère, je préférerais rentrer chez moi ! C’est une réflexion qui interviendra chaque saison parce que moi, je prends du plaisir à gagner des matchs et à « jouer ». Mais pour ça, il faut avoir des joueurs. »

  • Les joueurs en fin de contrat

« Le club a un budget très serré. On est en discussions avec pas mal de joueurs, mais une bonne saison veut dire aussi qu’il y a des joueurs sollicités. Est-ce qu’on va pouvoir les garder ? Il est sûr qu’il faudra garder au moins cinq ou six cadres de l’effectif pour ne pas repartir de zéro. Plus on finira haut, plus on sera crédible et attractif pour les joueurs qui ont envie de se montrer. Pau est un club qui peut permettre à beaucoup de joueurs de se montrer et de faire une belle carrière derrière. »

  • Le recrutement à Pau

« C’est simple, on est deux. Il y a Joël Lopez et moi, on se tape beaucoup de vidéos avec mon adjoint aussi. On regarde les profils, on a des réseaux… Quand on est à peu près d’accord tous ensemble, on avance. Je pense que le contexte palois met en avant certaines valeurs qui sont importantes, le dernier exemple que j’ai c’est Quentin Daubin. Quand on avait 14 points, il me fait 3 passes décisives pour l’adversaire en janvier, je peux lui couper la tête ! A l’arrivée, je le laisse digérer, et le Quentin Daubin de cette année nous fait énormément de bien. »

  • Les situations de Nancy et Bordeaux

« Bien sûr que ça me peine ! J’ai encore eu Jacques Rousselot encore au téléphone il n’y a pas très longtemps. C’est quelqu’un qui a œuvré pour son club, qui l’a laissé dans une situation très bonne et qui aujourd’hui va peut-être le voir descendre. Après, en Ligue 2, je veux qu’on fasse confiance aux entraîneurs français, parce qu’ils sont compétents. Quand on va chercher ailleurs un « gegenpressing » annoncé, identifié par les adversaires aussi, on se prend les pieds dans le tapis ! On savait qu’ils allaient venir à fond pout nous presser chez nous, à un moment donné, on n’est pas plus bête que les autres ! Je passe un bonjour à tous les supporters, j’ai vécu trois bons mois et le maintien là bas. Cela reste un grand club et c’est dommage pour les supporters.  »

« Il faut dédramatiser la situation (à Bordeaux, ndlr.), aujourd’hui il reste huit matchs, il faut les jouer à fond. Il reste encore deux ou trois jokers. Ils on la chance de recevoir Saint-Étienne, Lorient et Metz. Si vous êtes avec le frein à main, c’est sûr que vous allez plonger. Il faut arriver à mettre dans les têtes qu’il y a onze mecs en face et qu’il faut être meilleurs qu’eux, et surtout ne pas faire comme contre Montpellier. Même à 11 contre 9, individuellement vous n’allez pas sauver le match, c’est collectivement que vous allez le sauver. Sincèrement, j’ai un peu mon cœur là bas, et je n’ai pas envie de jouer un derby ! »

Crédit photo : Photo by Vincent Poyer/FEP/Icon Sport

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