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Nancy – Un budget divisé par deux ou plus en cas de relégation ?

20e et dernier de Ligue 2 avec  huit points de retard sur le barragiste, Nancy accomplirait un authentique miracle s’il parvenait à se maintenir. A huit journées de la fin de la saison, il est rationnel pour l’ASNL de s’interroger sur l’avenir en cas de relégation. C’est ce que fait le journal l’Est Républicain, ce mardi en consacrant un dossier à l’hypothèse de la descente en N1.

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Côté recette, l’ASNL peut actuellement compter sur environ 5 millions d’euros de droits TV provenant du contrat entre la LFP et Amazon. En National, la somme tomberait à « quelques milliers d’euros » indique le quotidien régional. En effet, si le groupe Canal diffuse une rencontre du troisième échelon par semaine, la somme versée à la Fédération Française de Football (FFF) est au mieux symbolique. La plupart des rencontres de N1 sont accessibles gratuitement sur le site de la FFF, faute de diffuseur payant pour l’ensemble de la compétition. Pour ne rien arranger, les recettes liées au « trading » (vente de joueurs) risquent aussi de s’effondrer dans un championnat, peu exposé, où il est difficile de valoriser son effectif

Actuellement, l’ASNL dispose d’un budget de 14 millions, soit le double du plus gros budget actuel de N1 (Châteauroux, 7 M€). Et encore, la « Berri », soutenue par un investisseur saoudien, fait déjà figure d’exception historique en la matière dans le championnat, la barre des 5 millions étant rarement dépassée. Ainsi le club au chardon pourrait voir son budget fondre de moitié, voire des deux tiers. Pour faire face, un plan de rigueur inédit se profile, avec un allègement considérable de la masse salariale. Le salaire brut moyen d’un joueur de National étant de 3000 € mensuels, une vague de départ est à prévoir dans l’effectif mais aussi largement dans le personnel administratif. Restent l’entretien et les loyers des infrastructures du club (Stade Marcel-Picot, centre d’entraînement de la forêt de Haye), surdimensionnés pour le N1

Principale planche de salut pour le club dirigé par Gauthier Ganaye : la possibilité de conserver le statut professionnel pendant deux saisons après la relégation.  Encore faudra-t-il convaincre la Direction Nationale de Contrôle de Gestion (DNCG) du bien-fondé de la mesure, avec un déficit structurel  s’élevant déjà à quatre millions d’euros par saison. Encore faut-il que les actionnaires le souhaitent.

Crédit photo : Romain Perrocheau/Panoramic/Imago

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