Tensions à tous les étages au Rodez Aveyron Football. Sans victoire depuis le 3 décembre, l’équipe ruthénoise se retrouve au cœur d’une polémique depuis samedi soir avec les accusations de racisme à l’encontre de Julien Célestine. Pour couronner le tout, on a rapporté une « échauffourée » entre joueurs du RAF dans la foulée du match perdu à Ajaccio (1-2) lors de la 26e journée de Ligue 2. Devant les nombreux départs de feu, le président Pierre-Olivier Murat a sorti l’extincteur tous azimuts dans les colonnes de Centre Presse Aveyron.
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Sur les résultats : « Dans cette série, il y a deux épisodes. Le premier c’est un mois de janvier avec une multitude de cas de Covid, souvent avec quatre ou cinq joueurs touchés en même temps. Ensuite, il y a eu la deuxième phase, avec à la fois des erreurs individuelles qui nous ont coûté des buts ainsi qu’un manque de puissance offensive. Ce dernier est en train de se régler avec l’apport d’Arni Vilhjalmsson. Mais on a encore vu des erreurs individuelles, à l’image du premier but, où ce n’est pas possible d’avoir un joueur qui traverse la moitié de terrain avant de marquer […] Je n’ai aucun doute. Quand nous terminons 8e à la trêve et que nous avons montré ce que nous avons montré, il n’y a pas de hasard. En deux mois, les joueurs ne sont pas devenus nuls. A nous d’arrêter de faire des erreurs qui nous coûtent cher. »
Sur les accusations à l’encontre de Julien Célestine : « J’étais sur le banc de touche et je n’ai pas entendu. L’arbitre (M.Vernice, ndlr), qui était très proche des joueurs, et le délégué n’ont rien entendu non plus. Quand on revoit les images, Adilson Malanda et plusieurs joueurs d’Ajaccio se trouvent à proximité. En raison de la tendance qu’il y avait, je pense qu’il aurait certainement été pris à partie par plusieurs adversaires, qu’il y aurait eu au moins un petit attroupement. Je pense qu’il n’y a pas eu d’insulte. J’ai convoqué Julien ce matin (dimanche), nous avons discuté pendant une heure, les yeux dans les yeux. Il m’a assuré qu’il n’avait pas proféré de telles insultes. Par ailleurs sa compagne est tunisienne, ce serait ballot qu’il se comporte ainsi. On est un club multiculturel, on n’a de leçons à recevoir de personne. Je n’ai pas besoin que la commission de discipline s’intéresse à l’affaire. S’il avait reconnu avoir tenu de tels propos, il aurait été sanctionné par le club. Je le crois. »
Sur les événements d’après-match : « Il n’y a pas eu de bagarre ni échauffourée. C’était tendu, des voix se sont élevées, mais il n’y a pas eu de bagarre. Tout le monde était un peu déçu, frustré, agacé par cette histoire qu’on ne comprenait pas. Cela arrive dans tous nos clubs, dans tous les sports. Ce matin, tout le monde était présent à l’entraînement, dans une ambiance calme. »
Crédit photo ©Anthony BIBARD/FEP/Panoramic/Imago