Championnat

Ligue 2 – Lutte pour le maintien, le point à la mi-saison !

A la mi-parcours, beaucoup d’équipes sont encore dans le peloton en Après une moitié de saison disputée en Ligue 2,, avec 8 points seulement séparant la 7e et la 18e place synonyme de barrages. Nous avons décidé de nous concentrer sur les six dernières équipes du classement à la J19, d’Amiens à Nancy, pour présenter les qualités et défauts de ces groupes avant la deuxième moitié du championnat, et un mercato hivernal potentiellement décisif pour beaucoup d’entre elles.

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Amiens – 15e – 21 points

Le + : Une forme qui peut sauver la mise
Si Amiens est premier de cette liste, donc le « mieux classé parmi les pires », le club picard a longtemps été dans les trois derniers. Mais les protégés de Philippe Hinschberger ont su redorer leur blason progressivement et, même si tout n’est pas parfait, restent sur une très bonne série. Cette dernière défaite sur le plus petit des scores contre le Paris FC vient ternir un tableau presque parfait, une invincibilité depuis le 23 octobre ! Amiens perd peu depuis quelques temps et trouve le fond des filets régulièrement, grâce aux retours en forme de Lusamba, Arokodare, Bamba et Badji qui font des étincelles. Pas de doute, l’effectif a des qualités à exploiter.

Le – : Trop peu de prises de risque
Le football est un sport d’équilibre, il faut toujours se méfier et ne pas trop se découvrir tout en se donnant les meilleures chances d’aller marquer un but. Seulement, Amiens a sûrement été beaucoup trop frileux en début de saison. Cette tendance à ne pas prendre de risque a conduit l’ASC a de nombreux matchs nuls (9), plus que toute autre équipe du championnat. Ses quatre petites victoires ne compensent malheureusement pas ce déficit de points, il est parfois préférable de se livrer quitte à perdre une rencontre pour gagner la suivante avec les mêmes méthodes. Avec leurs récentes performances, les Amiénois semblent l’avoir enfin compris, mais il faut persévérer dans cette voie.

Grenoble – 16e – 21 points

Le + : L’engagement du groupe
De courage, le GF38 ne manque pas. Ce sont les valeurs de l’effectif qui sont bien souvent responsables des quelques bons résultats du club en championnat, qu’on ne compte plus sur les doigts de la main puisque les victoires sont au nombre de 6. C’est le meilleur total parmi les six dernières équipes présentées ici. Une force de caractère manifeste, qui ne manquera pas de plaire au futur coach isérois. Mais attention, celui ci devra apprendre à la canaliser, puisque le club des Alpes a déjà écopé de quatre cartons rouges. Avec les bons ajustement et des travaux spécifiques à l’entraînement, Grenoble peut refaire de son stade une forteresse imprenable, d’autant plus qu’elle est la pire équipe à l’extérieur (5 points).

Le – : Qui pour finir les actions ?
Toutes les équipes du bas de tableau tendent à être à la peine dans le domaine offensif. Mais pour Grenoble, on en vient à être ultra-dépendant d’un joueur qui n’est pas non plus le plus prolifique du championnat : Yoric Ravet est à la fois meilleur buteur (4) mais aussi meilleur passeur (3) de son équipe. Et au delà de ça, ça s’essouffle vite. Personne ne dépasse les deux buts ou les deux passes décisives en championnat. En plus d’être dans l’embarras en cas d’absence de son joueur fétiche, l’équipe de Grenoble va vite devoir trouver les éléments nécessaires pour marquer plus régulièrement qu’aujourd’hui. Cela peut passer par la réhabilitation de certains joueurs de l’effectif ou par le marché des transferts, mais cela est probablement l’une des clés du maintien pour les rhônalpins.

Valenciennes – 17e – 21 points

Le + : VA rivalise presque avec les « gros »
En effet, cela peut être dur à concevoir mais Valenciennes a un potentiel certain à exploiter. Le club du Nord n’est pas du tout facile à jouer même pour les meilleures formations du championnat, en attestent les résultats du début de saison : des courtes défaites 1-0 contre Toulouse ou 1-2 contre Auxerre et trois matchs nuls contre Le Havre (0-0), Ajaccio (0-0) et Sochaux (1-1) en infériorité numérique à Bonal : seul le Paris FC, en pleine bourre, a réussi à s’imposer plus confortablement contre les hommes de Christophe Delmotte ces dernières semaines. Les fondamentaux pour embêter les bonnes équipes sont là. Pour ce qui est du reste, il y a encore beaucoup de travail…

Le – : Leaders en attente
Pour voir un club se relever d’une mauvaise passe (on le rappelle, Valenciennes vise le top 5…), on s’attend à ce que les leaders de l’effectif montent au créneau et prennent davantage les choses en main. Or, pour le VAFC, c’est un petit peu plus compliqué que cela. Si les secrets des vestiaires nous sont inaccessibles, il n’est pas exagéré de dire que les joueurs les plus expérimentés au club manquent de légitimité aux yeux des supporters, à cause de leurs mauvaises prestations. Tandis que les jeunes Hamache, Chevalier, Doukouré, voire Abeid, tirent l’équipe vers le haut, à en croire le nombre de points engrangés en moyenne lorsqu’ils sont dans l’équipe, ce sont des plus vieux qui baissent la moyenne générale. Des joueurs d’expérience comme Allagbé, Yatabaré, Ayité ou Debuchy ont du mal à s’imposer comme des tauliers de cette équipe. A eux d’enfin montrer l’exemple dès janvier.

Bastia – 18e – 20 points

Le + : Un duo de choc
Ils se prénomment Benjamin et Sébastien, et ensemble ils font le show : si le Sporting est encore bien en vie aujourd’hui, après le tumultueux début de saison qu’il a connu, c’est en grande partie grâce à Santelli et Salles-Lamonge. Les deux hommes ont repris leurs affaires entamées l’an dernier en National 1, en mieux ! Santelli est déjà l’auteur de 6 buts et deux passes décisives, quand Salles-Lamonge en est à 2 buts et 5 passes décisives, souvent destinées à sont compère en attaque. A ce rythme, ces deux joueurs risquent d’être convoités l’an prochain, mais en attendant, ils sont en mission pour permettre au SCB de se maintenir le plus vite possible. Avec Idriss Saadi enfin remis en piste grâce à l’arrivée de Régis Brouard, le secteur offensif bastiais se porte mieux.

Le – : Un parcours continental compliqué
Certes, il n’y a pas eu que des défaites pour Bastia lorsque les Bleus ont décollé pour jouer leurs matchs sur le continent. Mais alors que leur forme à domicile à récemment tourné dans le bon sens, les matchs du SCB à l’extérieur sont encore un boulet pour le club corse : 7 défaites lors des dix rencontres disputées. C’est encore bien trop, et cela force une certaine pression à réussir tous les matchs à domicile pour ne pas trop en pâtir. Il y a de quoi progresser sur cet aspect, d’autant plus que les bastiais savent mener des contres éclairs dans le camp adverse.

Dunkerque – 19e – 16 points

Le + : Les Maritimes en sont capables
Oui, la tâche semble ardue mais ce n’est pas non plus mission impossible, car Dunkerque sait le faire. Nous les avons vu enchaîner victoire sur victoire au milieu de la phase aller, dans un moment crucial où le club allait mal, grâce à des joueurs talentueux comme Tchokounté. Ces séries providentielles peuvent faire renaître l’espoir d’un maintien pour l’USLD, mais pour ça, il faut que tout le monde y croie. C’est le cas de Demba Thiam, latéral droit, qui ne mâche pas ses mots et pense que les Maritimes peuvent relever la tête hors de l’eau. En espérant que son optimisme puisse se transmettre à tous au sein du vestiaire.

Le – : Un effectif trop juste ?
Le hic, c’est peut-être que l’équipe de Dunkerque, aussi compétitive soit elle, manque un peu de qualité à la fois dans son équipe première et sur son banc ? Ou alors le niveau de la Ligue 2 est tout simplement trop relevé pour ce groupe de joueur, qui l’an dernier déjà, avait obtenu son maintien sur le fil (16e, à égalité avec le 18e) ? Peut-être est-ce un mercato trop peu ambitieux qui voit le club tant peiner en championnat ? Il reste encore un mois pour faire des ajustement probablement nécessaires à la survie de Dunkerque en Ligue 2, un moment charnière à ne surtout pas louper.

Nancy – 20e – 12 points

Le + : C’est déjà arrivé
Difficile de trouver des points positifs pour l’ASNL tant la situation est désolante et inédite. Ou plutôt… L’est-elle vraiment ? En réalité, Nancy l’a déjà vécu il y a trois ans, alors qu’il ne comptait que 13 points à la 18e journée. Le club au chardon avait nommé Alain Perrin à la tête de l’équipe, et fini la saison à la 14e place avec 42 points au total. C’est donc réalisable mais il ne va pas falloir se tromper d’entraîneur. Le choix est déterminant, et il va devoir se faire vite, très vite, pour que Nancy puisse avoir la moindre chance de s’en tirer…

Le – : Rien ne va plus
Quand les leaders perdent les pédales, quand les gestes ne sont plus maîtrisés, à l’image des nombreux cartons rouges reçus par les joueurs de Nancy (7 en Ligue 2 + 2 en Coupe de France), quand les recrues phares de l’été ne mettent pas un pied devant l’autre… Il est très dur d’imaginer l’ASNL se relever, lorsque ses trois attaquants « phares » combinés totalisent 7 buts ensemble. Sans surprise, Nancy a la pire attaque (14 buts) et la pire défense (33 encaissés) de Ligue 2, nous pouvons raisonnablement penser qu’à ce stade, c’est de loin la pire formation du championnat. Des joueurs de qualité comme Biron ou Jung doivent se mettre bien plus en avant que cela et tirer leurs coéquipiers vers le haut. Ceux qui ont de l’amour pour le maillot nancéien doivent montrer de la fierté pour sauver ce club en détresse. Malheureusement, on ne voit pas bien de qui cela pourrait venir.

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