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Ligue 2 – Rien n’est joué pour Toulouse et Nancy

Comme chaque saison, la Ligue 2 nous réserve son lot de surprises, d’histoires incroyables, de champions impressionnants ou encore de lourdes déceptions. En ce samedi de trêve internationale, étudions les situations singulières du Toulouse FC et de l’AS Nancy Lorraine et comparons-les avec les championnats précédents depuis le début des années 2000 jusqu’à aujourd’hui, en passant par les équipes dans la course pour la montée en Ligue 1.

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Fauteuil de leader : Montanier peut s’inspirer de Guion

Dans la lutte en haut du tableau, Toulouse caracolait loin devant en tête avant de ne prendre qu’un point sur ses deux dernières rencontres. Désormais, le TFC ne compte plus qu’un point d’avance sur le FC Sochaux Montbéliard, mais pas d’inquiétude : depuis les années 2000, 6 équipes ont atteint le même total de 24 points à la 11ème journée, et cinq d’entre elles étaient promues en Ligue 1 au printemps ! La moitié de ces clubs, comme Ajaccio en 2001-2002, terminaient le championnat en tête à la J38, tout comme le Stade de Reims 2017-2018, établissant au passage un record de points avec sa défense à toute épreuve. Le FC Lorient de Christophe Pélissier (2019-2020) se trouve aussi sur la première marche au terme de cette saison interrompue par la pandémie, même si la forme des Merlus commençait à vaciller légèrement.

D’autres clubs ont atteint exactement 24 points à la 11ème journée, à l’instar de Montpellier en 2000-2001 ou de Nantes en 2007-2008, mais les deux équipes ont levé le pied, perdant le fauteuil de leader tout en décrochant la montée à l’issue de la saison. L’exemple à n’absolument pas suivre pour les Violets est celui de Strasbourg en 2008-2009 : les Alsaciens terminent le championnat en quatrième position avec « seulement » 65 points en ayant commencé de la même manière que Toulouse… De même, le Paris FC avait débuté très fort l’an dernier (25 points) et occupait la pole position, mais s’était effondré en cours de saison, en terminant la saison à la 5e place et en n’accrochant que les playoffs, de justesse. Tout n’est donc pas couru d’avance pour le leader.

Lutte pour la montée : quatre équipes à battre

4 équipes ont déjà atteint les vingt points en Ligue 2 : Toulouse, Sochaux, Auxerre et Le Havre. Ce phénomène reste relativement courant à ce stade puisqu’il s’est déjà produit à neuf reprise lors des 21 dernières saisons. Il n’y aura pas de place pour tout le monde, et la bataille pour l’accession à l’élite sera rude. Une saison se démarque néanmoins comme étant encore plus serrée : pas moins de sept formations avaient franchi ce seuil symbolique à la 11ème journée du championnat de 2006/2007 ! Si le FC Metz comptait déjà un petit matelas (26 points) et a fini confortablement sur la première place, les six autres équipes parmi lesquelles Caen (23 points), Grenoble, ou encore Le Havre, se tenaient en seulement trois points ! Les deux dernières formations citées ont échoué, mais le Stade Malherbe s’était hissé en Ligue 1 en tant que dauphin de Metz, avec 71 points.

Lanterne rouge : Nancy sait le faire

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Qu’ils ne s’y trompent pas, les Nancéiens auront fort à faire pour se sauver en Ligue 2 cette saison. Très peu d’équipes ont eu un bilan aussi maigre que les Lorrains (5 points à la 11ème journée) depuis le début du millénaire, c’est seulement le cas de Libourne-Saint-Seurin en 2007-2008, relégué avec 32 points au terme de la saison. Parmi les mauvais élèves de la Ligue 2, on peut aussi noter Gueugnon la même année, qui avec un petit point d’avance sur Libourne avant la douzième journée, termine bon dernier avec seulement 27 points ! Le CA Bastia et le Tours FC ont également eu un bilan semblable par le passé, sans aucune victoire à la J11, et ont subi une saison très pénible, avec respectivement 24 et 23 points.

Mais la tâche n’est pas impossible : les suiveurs assidus de la Ligue 2 se rappelleront d’exploits comme celui de Grenoble en 2003-2004 : 0 victoires et 7 nuls au même stade, mais un maintien avec 43 points en fin de compte. Plus récemment, mais pour des raisons différentes, le Nîmes Olympique a déjà réussi se sauver avec zéro (!) points suite à une sanction de 8 unités par la DNCG en 2015, en engrangeant 13 victoires au cours de l’année. L’ASNL sait relever ces défis périlleux, et peut avoir de l’espoir : avec 4 points (1 victoire, 1 nul), le club est déjà parvenu à décrocher un maintien presque inespéré à la 14ème place avec un total de 42 points en 2018.

Crédit photo : Federico Pestellini/Panoramic/Imago.

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