Championnat

Ligue 2 – À Amiens, le Top 5 se regarde pour le moment de loin…

Loin de pouvoir faire partie des prétendants à la montée la saison dernière après sa relégation, Amiens prend de nouveau un mauvais départ. Dix-huitième (8 points) après 10 journées, le Top 5 est un lointain mirage pour le moment. L’ASC montre les mêmes carences que la saison dernière, conséquence d’une préparation estivale qui a une nouvelle fois été mal anticipée par les dirigeants picards…

« 75% de notre effectif doit être constitué pour le stage au Touquet, et 85-90% de l’équipe à la fin juillet ». En avril dernier, tel était le souhait émis par le président Bernard Joannin en vue de la saison 2021-2022. Si cette feuille de route n’a pas été respectée, le directeur sportif John Williams est de nouveau sorti renforcé après une saison décevante, conclue à la 10e place. En revanche, l’entraîneur Oswald Tanchot, avec qui le courant ne passait pas, a été remplacé par Philippe Hinschberger. Un coach appelé à la rescousse pour sa grande expérience du championnat, ses excellents résultats obtenus à Grenoble qui venait de disputer les play-offs, mais également pour apporter un regard neuf et de l’enthousiasme dans un contexte tendu.

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Un premier couac… contre une R1

Mais là encore, l’ancien technicien du GF38 va découvrir en arrivant quelques surprises dans la gestion du mercato et de la prépa estivale. « Vous voulez que je vous dise mon sentiment ? On ne fait pas un match au bout de cinq jours, qui plus est avec des jeunes du centre de formation, autant faire une préparation avec la National 3. Ça ne sert strictement à rien. On n’a que ce qu’on mérite, à savoir se faire allumer par les gens dans la tribune ». Le premier coup de gueule d’Hinschberger après une déroute ridicule à Camon (R1, 3-0) avait le mérite d’être clair. Par la suite, le coach allait devoir faire preuve de patience avant de voir des renforts arriver, loin d’un effectif constitué à 90% fin juillet… Au final, Amiens a attendu les derniers jours du mercato pour passer la vitesse supérieure avec Mamadou Fofana (Metz), Mateo Pavlovic, Kader Bamba, Matthieu Dossevi ou encore Jessy Bénet libre après la fermeture du marché des transferts. Entre temps, six journées de Ligue 2 avaient déjà été disputées…

Le Top 5 regardé de loin…

« L’objectif du club est simple : d’être le plus haut possible cette saison. Notre objectif est de finir dans les cinq premiers, il faut se le dire à un moment ou un autre ». Juste avant la reprise, le vice-président Luigi Mulazzi semblait pourtant confiant sur la qualité des joueurs à disposition. La suite lui donnera tort. Philippe Hinschberger n’est pas un magicien et aurait eu besoin d’un groupe stable dès son arrivée pour bien travailler et intégrer les recrues. Après Luka Elsner et Oswald Tanchot, il serait peut-être temps de remarquer que le problème ne vient pas forcément des coachs… « Après, on ne décrète jamais une montée, on le dit depuis six sept ans. J’ai un peu l’impression de me répéter mais l’art de la communication est aussi de savoir se répéter », insistait également Mulazzi dans la même interview. Une montée ne se décrète pas, c’est certain. Encore faut-il mettre les bons ingrédients pour l’espérer. Barragiste, mais du mauvais côté du classement, Amiens reçoit le leader Toulouse ce samedi (15h) avec une série de six matchs sans victoire à briser. Une défaite combinée à un succès de Dunkerque pourrait même amener l’ASC relégable. « Il faut arrêter ce négativisme permanent autour du club », réclamait John Williams début juillet. Pour le moment, difficile de sauter au plafond avec cette équipe…

Crédits photo : Federico Pestellini / Panoramic / Imago.

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