En Avant Guingamp porte bien mal son nom cette saison. De semaine en semaine, les supporters du club breton ont vécu de nombreuses désillusions. Sans victoire depuis 10 matchs de Ligue 2, EAG plonge dangereusement au classement et se retrouve à lutter pour le maintien, loin de ses ambitions initiales de lutter pour la remontée en Ligue 1. Les raisons de ces résultats décevants sont multiples.
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Un mercato estival loin d’être une réussite
Pour performer en Ligue 2, tout part d’un groupe fort au-delà des individualités. Celui construit l’été dernier par les dirigeants de Guingamp n’a pas eu l’effet escompté. Loin de là. Au poste clé de gardien de but, le choix de Nicolai Larsen n’a pas été un pari payant. Recruté à Nordsjaelland, le Danois s’est montré très fébrile dès ses premières apparitions. Ses boulettes ont coûté cher en début de saison et ont entraîné un manque de confiance criant. Il aura fallu attendre la 7e journée pour que Mecha Bazdarevic titularise Enzo Basilio à sa place. Mais si encore Larsen était la seule erreur de casting… Le cas de Paul-Georges Ntep laisse également songeur. On avait envie de croire à un retour en grâce, de l’époque AJ Auxerre de celui qui enflammait les terrains. Mais avec 107 petites minutes de jeu, l’international camerounais est pour le moment un flop.
Outre ses prestations moyennes, le milieu de terrain Alaixys Romao a lui cristallisé le courroux des supporters guingampais. Plus actif sur les réseaux sociaux qu’à la récupération, l’ancien de l’OM a été pris pour cible par des fans qui ne se reconnaissent plus en EAG. Et le fait qu’il ait porté à quelques reprises le brassard de capitaine n’a pas calmé les esprits. Sinon, on peut aussi noter le recrutement de Logan Ndenbe (128 minutes de jeu) ou Gaëtan Robail (0 but, 1 passe dé) qui n’ont pas été fructueux. Pour finir sur une note (un peu) plus positive, Philippe Sampaio a été pas trop mal mais a été souvent blessé (9 matchs). Finalement, ce sont les retours de prêt qui ont été les plus intéressants (Phaëton, Livolant, Rebocho).
Didot, Gravelaine, Desplat… Le grand ménage d’automne
Quel est l’intérêt pour un club de confier les rênes de toute la préparation estivale à son équipe professionnelle pour le remercier après seulement deux journées de championnat ? A priori, aucun. C’est pourtant le choix qu’a effectué Guingamp l’été dernier. L’ancien directeur du football, Xavier Gravelaine, n’était visiblement pas chaud pour continuer avec Sylvain Didot après 2019-2020. Mais le président Bertrand Desplat n’était pas du même avis. Résultat ? Pas de jaloux, plus personne au club après seulement quelques semaines de compétition ! C’est fort, très fort… Mais ce n’est pas fini ! Mecha Bazdarevic, choisi par Gravelaine, était à peine intronisé que son avenir sur le banc était déjà menacé par un éventuel retour de Jocelyn Gourvennec, idole pour de nombreux supporters. Un mic-mac terrible qui n’a évidemment pas permis au groupe de travailler dans de bonnes conditions.
Des joueurs en manque d’implication
Depuis, Mecha Bazdarevic a été conforté par le nouveau président, Fred Le Grand. Mais pour autant, le technicien bosnien n’a pas encore réussi à tirer la pleine mesure des capacités de son effectif. Sur le papier, Guingamp devrait largement pouvoir concurrencer le Top 3. Sur le terrain, c’est une autre histoire… Les joueurs sont incapables de prendre les choses en mains, se contentant toujours de réagir plutôt que d’agir. Sans les nommer, certains cadres sont très loin de leur niveau habituel. Pire, on se demande parfois si ce groupe est vraiment prêt à lutter pour le maintien. Le naufrage à Chambly (3-0) à 11 contre 10 est l’illustration parfaite que le collectif est la chose essentielle en Ligue 2, plutôt que d’avoir des joueurs au passé de Ligue 1 mais qui ne démontrent plus rien. C’est là tout le chantier du coach et des dirigeants pour janvier : faire les choix fort de se séparer des éléments moins investis et conserver ceux qui sont prêts à se battre pour le maillot.
