Le SM Caen (Ligue 2) vit une période charnière de son histoire. En passe d’être repris par un fonds d’investissement américain sous l’impulsion de Pierre-Antoine Capton, le club normand a vu sa masse salariale être encadrée par la DNCG après deux sursis. De quoi promettre un mercato très calme à Malherbe, alors que l’entraîneur Pascal Dupraz visait six renforts pour régénérer son groupe. Dans Ouest-France, le technicien dresse un constat lucide de la situation, et admet que jouer le haut de tableau et la montée pourrait s’avérer compliqué avec le retard accumulé sur le marché des transferts.
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« À un moment donné, on n’a pas anticipé. Mais maintenant, on prend du retard. C’est l’implacable réalité, c’est le constat que je fais sans amertume. Le retard, c’est de l’intérieur qu’on se le fait subir. Aujourd’hui, en Ligue 2, on recrute. Je ne suis pas pessimiste, je suis extrêmement réaliste et je me dois de l’être. J’ai de quoi travailler, mais pas dans le projet qui m’avait été cité. Aujourd’hui, je fais de la post-formation et je vais continuer à en faire. Ce n’était pas le projet de départ, mais qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Je ne vais pas pénaliser mon club davantage qu’il ne se pénalise. Je considère qu’on se fait un peu de mal de l’intérieur, par cette temporisation, ces temps de latence qui ne peuvent pas exister dans notre milieu. Les saisons se réussissent essentiellement au travers du mercato. Quand on prend du retard… Là, c’est le cas avec cet encadrement de la masse salariale. En ce moment, on s’auto-mutile. Je ne fais que le dire pour montrer que je vois ce qu’il se passe. »