L’AC Ajaccio dépose ce jeudi matin un recours auprès du Conseil d’Etat. Une décision mûrement réfléchie, dans l’optique de demander une hypothétique réintégration en Ligue 1, mais aussi une compensation financière. Joint par nos soins, le président Christian Leca explique en détail les raisons de ce recours.
A lire aussi >> Noël Le Graët : « On n’a pas fait de cas particuliers pour la Ligue 2 »
MaLigue2 : Président, pourquoi un tel silence des instances autour de la question des barrages et play-offs ?
« Cela m’interpelle profondément que l’on ne parle jamais des barrages et play-offs. J’ai envoyé un courrier le 29 avril à la présidente de la LFP (Nathalie Boy de la Tour, Ndlr), en lui proposant de jouer les barrages, si cela été possible, compte tenu de l’évolution future de la pandémie. J’ai proposé, en deuxième niveau, d’accéder directement à la Ligue 1 en appliquant le règlement antérieur. Cela a été balayé d’un revers de main.
Et cela n’a pas été abordé depuis…
Lors de l’Assemblée générale de la LFP du 20 mai, cela a fait pschitt. Aucune réponse. Trois maires des trois communes concernées (Troyes, Clermont, Ajaccio, Ndlr) ont écrit au président de la FFF. Lettres mortes. Les trois présidents ont écrit lundi au secrétariat de la FFF. Lettres mortes. Cela gênait peut-être beaucoup de monde que l’on dispute les barrages. Je n’arrive pas à comprendre cette attitude. J’ai été maire d’un village de Corse pendant 22 ans. Je suis représentant de la France à la Fédération des Rallyes. Quand on m’écrit, je réponds. C’est la plus élémentaire des corrections, même s’il y a un désaccord. Là, c’est l’ignorance la plus totale. Cela m’a profondément choqué. Je n’ai pas compris et ne comprends pas.
La question des barrages n’était même pas à l’ordre du jour de la dernière AG de la LFP…
Quand j’ai posé la question des barrages lors de cette AG, on m’a répondu que ce n’était pas à l’ordre du jour. Peut-être y a-t-il des raisons occultes que j’ignore. Cela m’a profondément choqué, déplu. Je pense que l’on a fait le tour du livre.
« Je n’aime pas me laisser berner »
Aujourd’hui, vous ne pourrez probablement disputer vos chances jusqu’au bout.
Je pense que les clubs d’Ajaccio, de Troyes et de Clermont sont les dindons de la farce. Et plus particulièrement le club d’Ajaccio. On a la plus mauvaise place (3e). Je n’ai rien contre l’arrêt des championnats, au contraire, quand on voit la catastrophe mondiale occasionnée par la pandémie. Le chiffre de morts est impressionnant. Vouloir jouer au football peut paraître utopique. Mais, si on regarde l’évolution actuelle de la pandémie qui semble se stabiliser. Quand je vois qu’on autorise les accès aux plages, que l’on parle de l’ouverture des bars et restaurants, quand on autorise les déplacements… On proposait un site sécurisé, à huis clos, avec les délégués, les arbitres. On avait préparé un plan avec les deux autres équipes. Il correspondait aux volontés et impératifs sanitaires.
Qu’espérez-vous du Conseil d’Etat ?
Je n’aime pas me laisser berner, d’où le recours. Si on me donne les raisons, pas de souci. J’irai au Conseil d’Etat. Par contre, le CNOSF a évoqué le principe juridique de perte de chance, car on nous a empêché, je suppose involontaire, de disputer nos chances d’accession en jouant un barrage entre le 18e de Ligue 1 et le 3e de Ligue 2. Cela aurait pu être Troyes ou Clermont. Je n’en fais pas une question de principe. On est pénalisé sportivement et financièrement pour être privé d’accès possible à la Ligue 1. On va demander une indemnisation probable et possible devant le Conseil d’Etat. Et de faire infléchir, pourquoi pas, la décision d’accession en Ligue 1.
Pensez-vous que cela se serait passé de la même façon si un autre club avait été à votre place ?
J’ose espérer que non. Et si j’avais été dans une situation identique, j’aurais agi de la même manière. Que ce soit Ajaccio ou non.
Les instances du football français qui sont la risée de l'europe, ont ce qu'il souhaitaient Lorient et Lens en Ligue 1. Tout autre équipe aurait fait tâche, à chaque fois qu'on a accédé à l'étage au dessus, on a bénéficié d'un traitement de faveur du corps arbitral toute la saison, sauf, les saisons de l'ére Perrin on a fini 7ème 2 fois de suite.comme dit le dicton, un pour tous, tous p.....