Lanterne rouge de Ligue 2, Orléans avait l’espoir de se maintenir via une L2 à 22 clubs. Une décision votée favorablement par l’AG de la LFP et inscrite dans la convention liant la FFF à la LFP. Pourtant, le Comité Exécutif de la Fédération a annulé la décision de la Ligue, au nom de l’intérêt général du football. Philippe Boutron, président de l’USO, est désabusé.
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MaLigue2 : Président, on imagine votre déception ce mercredi…
« Il y en a beaucoup. Surtout par rapport à nos clubs respectifs du Mans et d’Orléans. Il va y avoir des conséquences économiques sur les emplois. Cela me peine le plus. Je n’arrive pas à comprendre que l’on n’ait pas réussi à intégrer la notion économique. Je comprends que les clubs amateurs, sportivement, puissent être déçus de ne pas monter ou de descendre. Mais les conséquences économiques du football professionnel sont sans commune mesure. La décision est un peu décalée par rapport à la position du gouvernement qui souhaite préserver l’emploi et l’économie. Il s’agit d’intentions de démagogie politique et de velléités électorales. La casse, on saura qui est responsable.
Les règlements allaient pourtant dans votre sens…
Tout à fait. Nous avons respecté les règlements à la lettre. Une convention entre la FFF et la LFP permet d’avoir 22 clubs en Ligue 2. Cela a été soumis au vote de l’AG de la LFP. On peut se demander l’utilité de la LFP si toutes les décisions sont prises par la FFF. Si on ne veut pas que la convention s’applique, il ne faut pas l’inclure dans la prise de position. En plus, cela elle a été reconduite pour 2020-2024. Nous avons créé la LFP pour une autonomie de gestion, et on intervient en mettant l’intérêt supérieur du football. J’ai un peu de mal à comprendre.
D’un point de vue économique, cette décision engendre des conséquences importantes.
Elle est la plus grosse conséquence. Nous sommes dans une année exceptionnelle, et personne n’y peut rien. Nous avons loupé 25% du championnat. Nous avons un manque de recettes très important. Par là-dessus, on nous colle une relégation. C’est une double peine et on aura beaucoup de mal à la supporter.
Orléans ne va tout de même disparaître ?
Heureusement, non, nous avons une gestion prudente. La mairie a beaucoup investi dans les infrastructures, on a créé notre centre de formation. Ces charges sont difficiles à assumer en National 1. Si la saison sportive avait pu se terminer et que nous étions descendus, cela aurait été la règle du jeu. Là, il nous manque un million d’euros de recettes sur le fait d’avoir arrêté les matchs avant.
Allez-vous engager des recours ?
Nous regardons avec nos avocats de la suite à donner. On s’assoit sur des règlements et des conventions existantes. Qui plus est avec un vote de l’AG. Tout l’enjeu sera de comprendre ce qu’entend la FFF par intérêt général du football. J’espère que ce n’est pas l’intérêt de certaines personnes…