L’AS Nancy Lorraine a enfin décroché sa première victoire cette saison après une terrible série de sept défaites consécutives. Avant d’affronter Sochaux ce vendredi, Abou Ba se confie à MaLigue2 sur ce difficile début de saison. Le jeune milieu de terrain nancéien revient également sur son été mouvementé entre départ avorté à la Fiorentina et blessure au tibia.
MaLigue2 : Vous avez décroché votre première victoire de la saison contre le Gazélec Ajaccio, vendredi dernier, c’est un immense soulagement ?
Abou Ba : C’est sûr que c’est un immense soulagement mais il n’y a pas de quoi s’enflammer. Il faut rester lucide parce qu’on est toujours dernier au classement. Il faut pouvoir enchaîner, ce vendredi, contre Sochaux.
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C’est aussi plus facile de travailler la semaine après une victoire…
Oui, c’est un peu mieux au niveau de l’ambiance, des sourires etc. Dans le travail, c’est un peu plus serein, un peu plus calme.
Est-ce que vous pensez que votre saison est lancée désormais, qu’il vous manquait cette victoire pour créer un déclic ?
Déjà, on a débloqué le compteur points et j’espère qu’on va pouvoir enchaîner vendredi pour avoir aussi un déclic à domicile. Mais je pense que pour pouvoir vraiment affirmer que notre saison est lancée, on doit faire une série de victoires.
Comment expliquez-vous que l’ASNL se soit retrouvé dans cette situation très compliquée alors que le club était déjà dans en difficulté la saison dernière et que l’objectif était clairement de ne pas revivre ça ?
Je n’ai pas forcément d’explications à cela. C’est sûr que la saison dernière était une saison galère et on ne s’attendait pas à connaître un début de saison si difficile. Mais voilà, c’est passé… Maintenant, on ne doit penser qu’au présent et au futur.
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Pendant cette période, est-ce que vous avez senti à un moment que le groupe « désespérait » d’avoir cette première victoire ?
Non, on n’a jamais baissé les bras. Je pense que lors des deux, trois premiers matchs de la saison, on a montré peu de choses dans le contenu. Mais on a constaté qu’il y avait du mieux dans les matchs suivants. On n’a jamais baissé les bras et on savait qu’un jour ou l’autre, ça allait tourner et qu’on allait débloquer le compteur.
Quel a été le discours de Didier Tholot pendant ces semaines où vous n’arriviez pas à gagner ?
Le discours a toujours été le même. C’est à dire qu’on ne faisait pas assez et qu’on devait faire plus pour marquer des buts et remporter des matchs. Nous, en tant que joueurs, il y a toujours une remise en question individuelle puisque les résultats étaient insuffisants. Donc il y avait le discours du coach mais nous aussi, à titre individuel, il y avait également une prise en charge.
« Mon transfert à la Fiorentina ? Je l’ai digéré »
Vous avez reçu des offres cet été pour un transfert, notamment la Fiorentina, pourquoi êtes-vous finalement resté dans votre club formateur ?
Je suppose que ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière fois qu’il y aura des pourparlers pour un transfert et qu’au final, ça ne se finalise pas. Voilà, ça ne s’est pas fait pour différentes raisons mais c’est quelque chose que j’ai digéré et aujourd’hui, je suis à Nancy. Mon objectif, c’est d’être performant pour aider mon club.
Vous avez eu une blessure au tibia durant la préparation, déjà est-ce que vous êtes à 100% aujourd’hui ? Et comment vous jugez votre début de saison ?
Aujourd’hui, je me sens mieux. Parfois, j’ai encore quelques petites douleurs mais ce n’est rien du tout et ce sont des douleurs qui sont tout à fait normales. Je suis à 100% et si le coach m’aligne sur le terrain, c’est que je suis en capacité d’être performant.
Pour mon premier match, j’ai trouvé que j’avais fait une assez bonne rentrée contre Niort. Ensuite, j’estime avoir fait deux matchs moyens en Coupe de la Ligue et en championnat, contre Châteauroux. Après j’ai eu la chance d’avoir la trêve internationale où j’ai pu en profiter pour augmenter la charge de travail et retrouver des automatismes sur le terrain. J’ai pu faire deux bons matchs contre Le Havre et le Gazélec donc je suis en progrès et ça va encore s’améliorer de match en match.
Est-ce que vous vous attendiez à avoir autant de temps de jeu la saison dernière après avoir signé votre premier contrat professionnel en septembre 2017 ?
Au début de la saison, je ne pensais avoir autant de temps de jeu, étant donné que je n’avais pas fait la préparation avec les pros. J’avais pour objectif d’intégrer le groupe pro mais au cours de la saison. Finalement, ça s’est fait plus tôt que prévu et j’ai su saisir ma chance pour avoir du temps de jeu. Je suis allé le chercher et je pense que je le mérite. Avec les quatre coachs de la saison dernière, j’ai toujours eu du temps de jeu donc ça veut dire que j’ai pu prouver à chaque fois que je méritais de jouer et d’être sur le terrain. C’est un point positif.
Pour revenir sur votre situation collective, finalement votre chance c’est que vos concurrents n’ont pas pris trop d’avance au classement. En cas de victoire ce week-end, vous recolleriez déjà aux autres équipes…
Oui, même si on a eu sept défaites d’affilées, on n’est pas enterré. Il y a encore pas mal de matchs et beaucoup de choses à faire. En gagnant contre Sochaux, on pourrait revenir à seulement trois points de cet adversaire. L’objectif, c’est de faire une bonne série et après on verra ce qui arrivera.
L’objectif c’est aussi d’offrir une victoire avec la manière au public de Marcel Picot, qui souffre de voir son équipe comme ça ?
On a eu ce déclic à l’extérieur, maintenant il faudrait l’avoir à domicile devant nos supporters, en espérant faire un gros match au niveau du contenu et de la performance. C’est l’objectif de vendredi.
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