Valenciennes a essuyé une lourde défaite ce vendredi, face à Clermont (0-4, 6e journée de Ligue 2). En parallèle de ce match au Hainaut, le VAFC bouclait le transfert de Sikou Niakaté. Le défenseur a paraphé un contrat de 5 ans en faveur de Guingamp, mais revient dans le Nord en prêt. Le président nordiste Eddy Zdziech, dont les supporters valenciennois ont demandé la démission, a confirmé cette transaction. Il a également annoncé l’arrivée de Florian Raspentino, qui passera les examens médicaux ce samedi. Enfin, il a effectué un bilan du mercato estival.
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Eddy Zdziech, Valenciennes a vécu une difficile soirée sur le terrain…
Ce n’est pas une belle soirée sur le plan sportif, à partir de la trentième minute. Nous avons fait 20 bonnes premières minutes. Avec un peu plus de justesse, nous pouvons mener au score. Personne ne pouvait s’attendre à une telle défaite. Mais cela fait partie du football. Il faut savoir l’accepter quand on est compétiteur. Il faut accepter d’être au septième ciel comme à l’étage -10. Nous y étions pendant au moins une heure. Je l’accepte. Cela se présente dans tous les jobs. Là, il faut se mettre au boulot le lendemain. Le plus dur est de passer la nuit.
Evoquons le mercato, vous n’avez pas fait signer de latéral gauche comme l’aurait souhaité le coach. Une déception ?
Sikou Niakaté peut jouer à gauche aussi. Ce n’est pas un latéral pur, mais il a rendu énormément de services. Nous ne prenons pas un latéral gauche pour en prendre un. Nous avions ciblé un joueur, cela n’a pas pu se faire. Je ne donnerai pas le nom puisque cela n’a pas pu se faire. Le choix s’est porté sur Raspentino, que nous accueillerons avec plaisir et qui nous rendra énormément de services. Après, vous savez, les coachs voudraient 2 joueurs dans chaque ligne. Nous avons une équipe compétitive. Qui l’a déjà été. J’ai confiance en cette équipe. Les garçons ont toute ma confiance. Ils bossent énormément depuis la reprise, le 18 juin. J’ai un total respect envers tous les gens qui travaillent. Et même quand on travaille, on peut passer au travers.
Le mercato valenciennois est-il satisfaisant ?
Oui, c’est un mercato qui correspond à ce que l’on souhaitait. C’est un bon deal entre l’En Avant Guingamp et Valenciennes concernant Niakaté. Massouema nous satisfait et fait le travail demandé. Joffrey Cuffaut est un renfort intéressant. On peut aussi considérer que Niakaté est un renfort intéressant. L’an passé, nous avions eu 12 arrivées. C’était beaucoup. On savait que, cette année, nous voulions continuer à travailler avec le même groupe et ne pas tout rebouleverser. Le mercato correspond aussi à l’économie du club. On sait d’où l’on vient et on sait où on peut aller quand on n’est pas sérieux.
La masse salariale a atteint sa limite selon vous. Vous ne pourrez prendre aucun joker ?
Tout dépendra… Nous sommes un peu en avance sur notre budget. Nous avons toujours la possibilité de prendre un joker. Nous avons fait Raspentino. Nous verrons où nous en sommes. Vous avez aussi les recettes, les dépenses, les sessions de joueurs qui peuvent être supérieures à ce que vous avez prévu dans votre budget. C’est le cas. Nous sommes en capacité de faire un joker. Mais faire un joker pour faire un joker… tout dépendra des besoins du coach.
Que peut viser cet effectif cette saison ?
D’être performant tous les jours. En match comme aux entraînements. Redoubler d’efforts. C’est tout ce que l’on vise. Quand vous arrivez à faire ça, vous avez les résultats. On se prend pour Valenciennes. Un club qui, il y a 4 ans, était au bord du gouffre. Mais qui est encore là. Les spectateurs souhaiteraient que l’on reconstruise plus vite le club. Mais plus vite… Nous faisons notre job. Toute l’équipe dirigeante aussi. Je peux comprendre les déceptions, l’attente. Mais on ne claque pas des doigts comme ça (il mime le geste, Ndlr).
Ce soir, vous avez été un peu secoué par les supporters…
J’accepte. Le président n’est jamais responsable des victoires. Toujours des défaites. C’est toujours le président qui va subir. Je l’accepte. Je suis chef d’entreprise. Si l’entreprise va bien, c’est grâce à tous mes collaborateurs et salariés. Et si ça ne va pas, ça sera de ma faute. Je l’accepte. Je peux le comprendre. J’aurais des soucis ç cela si je considérais que le travail que je fais n’est pas sérieux. Ce n’est pas le cas. Bien évidemment, je ne suis pas parfait. Je dois avoir plein de défauts, mais des qualités qui me permettent de lutter contre ces défauts. Je comprends cette inquiétude et ce mécontentement. Les supporters sont avant tout des supporters du club.
Propos recueillis par Laurent Mazure