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Béziers-Lens reporté, nouvelle sortie de route de la LFP

Ce dimanche, une pensée s’impose pour le millier de fans du RC Lens. Une pensée s’impose pour le club de l’AS Béziers, qui rêvait d’une première réussie chez lui. Une pensée s’impose pour cette pelouse, contrainte de survivre à l’impossible. Au combo rugby-football en moins de 24 heures. Elle n’en portait déjà plus le nom avant vendredi soir et n’avait aucune chance de se refaire une beauté. Le report de ASB-RCL est un fiasco. Car il était prévisible voire imparable. Car ce timing consternant aurait dû être anticipé.

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Cette aire de jeu était en proie aux doutes dès lundi dernier, encore plus mardi. Son état actuel était inimaginable. Et puis, ce doute a disparu, un peu, jeudi. La LFP avait pris soin d’homologuer l’antre de la Méditerranée. S’il n’y a aucun lien entre l’homologation d’une enceinte et la qualité de sa pelouse (il faudrait que cela change), on ne peut que s’interroger sur le rôle des examinateurs de la Ligue dépêchés sur place. Ils ont assurément examiné avec attention, sauf le nécessaire, l’indispensable. Le terrain.

Depuis longtemps, on comprend aisément que la LFP n’en a cure de ses supporters méprisés, presque insultés ce samedi, et encore plus de la Ligue 2. La priorité est autre. Celle de promouvoir un sport populaire qu’elle contribue à dépopulariser. Oui, le Stade de la Méditerranée présentait 60 caméras de surveillance. Oui, il disposait d’un PC sécurité flambant-neuf. Oui, son éclairage avait été revu à la hausse. Pas un coup d’oeil pour le rectangle vert. Marron en l’occurrence.

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Comment la Ligue n’a-t-elle pas pu anticiper cette difficulté insurmontable ? Pourquoi n’a-t-elle pas demandé à l’ASB, comme elle l’avait fait pour Lorient, de trouver une solution de repli d’urgence ? Le club biterrois aurait peut-être aussi dû réagir en amont. Même s’il a donné sa confiance à une LFP peu scrupuleuse. Le prix de l’apprentissage.

A qui la faute, donc ? À la LFP, beaucoup. À l’ASB, un peu. La première réclame un professionnalisme de tous les instants et n’en a fait preuve à aucun moment. Les Biterrois découvrent ce monde pro, apprennent, et sont davantage excusables, excusés.

Vos commentaires :

  1. Joel Wimez

    La faute est peut être aussi du côté de la municipalité de Béziers puisque son service des sports planifie sur le même terrain à 16h d'intervalle un match de rugby ( quand on sait les dégâts sur la pelouse ....) et un match de foot.....

    1 réponse

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