Seizième la saison dernière, le GFC Ajaccio pourrait être une des belles surprises de la saison grâce à un recrutement ambitieux, marqué par les arrivées de Jimmy Roye, Jérémy Blayac et Julian Palmieri, entre autres. L’entraineur du club corse, Albert Cartier, souhaite assurer le maintien dans un premier temps.
MaLigue2 : Vous avez repris l’entraînement il y a presque un mois, quelles sont vos impressions sur votre groupe ?
Albert Cartier : On est dans la deuxième partie de cette préparation, où on enclenche les matchs de façon assez régulière. On n’est pas encore dans la période d’affutage avant notre premier match de compétition mais on est dans une période où on essaye de mettre en place notre identité de jeu. Il y a quand même huit nouveaux joueurs qu’il a fallu intégrer dans cet effectif. L’état d’esprit et la mentalité de travail sont, pour le moment, intéressantes. Mais on jugera notre groupe dans la compétition. Il y a des choses intéressantes dans le travail, maintenant on est toujours dans la recherche d’améliorer ce qu’on est capable de faire. Je ne pense pas qu’on a encore atteint les possibilités de ce groupe-là.
Pourquoi avoir décidé de reprendre assez tôt, dès le 14 juin avec des tests physiques ?
Je trouve qu’un mois de repos, c’est bien, c’est largement suffisant. Au-dessus d’un mois, ça devient compliqué pour les joueurs de remettre en route la machine. On a repris par des tests physiques et médicaux pendant trois jours parce qu’il était important qu’on en soit débarrassé après pendant la préparation. Il faut savoir que les déplacements à Ajaccio ne sont pas faciles l’été. L’accès au centre-ville ou aux centres médicaux sont parfois compliqués. Vous pouvez mettre 30 minutes, comme vous pouvez mettre 1h30…
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Au niveau du mercato, on a envie de dire que c’est allé vite et bien dans votre club…
On avait déjà une idée assez précise des profils que l’on voulait. On a ensuite déterminé des joueurs qui pouvaient rentrer dans ces profils-là. Dès la fin de la saison, on a engagé des contacts avec les personnes. Et l’intérêt était réciproque donc ça s’est fait assez rapidement. On a eu un bon retour par rapport aux profils et aux joueurs qu’on avait identifié auparavant dans ce qu’on imaginait pouvoir rejoindre le projet du club. Je pense à Jérémy Blayac, Jimmy Roye…
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J’imagine que c’est toujours plus pratique pour un coach de disposer de ses recrues rapidement ?
Effectivement, c’est toujours intéressant. L’an dernier, on avait récupéré des joueurs d’expérience, comme Damien Perquis, beaucoup plus tard. Pour l’intégration et la vie du groupe, c’est beaucoup plus facile d’être en place rapidement.
Qu’en est-il de la situation de Gautier Lloris ? Est-ce qu’il va être de nouveau prêté ?
Il devrait normalement nous rejoindre à l’issue de son stage avec l’OGC Nice. On est en contacts réguliers avec la direction du club et avec Gautier. En tout accord avec le club et Gautier, on avait décidé d’attendre la fin de ce stage de l’OGC Nice pour que tout le monde prenne une décision sur l’éventualité d’un prêt. On est intéressé par Gautier parce que c’est un garçon que l’on connaît très bien. On lui a trouvé des qualités intéressantes par rapport à la Ligue 2. Je pense qu’il serait opportun pour lui de faire une saison complète en Ligue 2.
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Est-ce que vous avez déjà une idée du onze que vous alignerez pour la 1ère journée contre le Paris FC ?
Oui et non. On a trois suspendus pour ce premier match (Damien Perquis, Grégoire Puel et Ousseynou Ba). Mais comme l’équipe de France est en finale et peut certainement gagner cette finale. En tout cas, on l’espère tous. On attendrait une amnistie pour tous les joueurs suspendus pour un match, comme cela s’est passé en 1998 et en 2000. Ousseynou Ba n’est pas prêt à jouer car il s’est fait opérer de l’épaule mais pour Damien Perquis et Grégoire Puel, ça pourrait être important pour moi de récupérer ces deux garçons. D’ici dimanche, on saura à quoi s’en tenir par rapport à une amnistie mais ça me permet de travailler encore sur deux possibilités. Avec ou sans Damien Perquis et Grégoire Puel. Je mets des compositions en fonction de ça aussi.
Avec la retraite de Jérémie Bréchet, c’est Damien Perquis qui sera votre capitaine cette saison ?
Oui, il devrait être notre capitaine normalement. Il est aussi possible qu’un joueur corse porte le brassard parce que c’est quelque chose qu’on aime bien faire dans un club comme le Gazélec. Mais aujourd’hui, Damien Perquis est un joueur d’expérience, qui s’investit beaucoup dans le groupe et c’est un joueur qui a une carrière importante.
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Finalement votre équipe a été fortement renouvelée, vous pensez que vous aviez besoin de ça, de partir sur un nouveau cycle après la saison dernière ?
Je pense qu’il y a une fin de cycle qui s’opérait avec le départ de Jérémie Bréchet et de François Clerc, qui ont apporté beaucoup à ce club. Nous, on ne construit pas seulement une équipe, on construit un club en même temps. Bien sûr, il y a les résultats de l’équipe professionnelle mais il y a aussi toute la construction d’un club à côté. C’est à dire qu’on n’a pas encore de centre de formation, on n’a pas de centre d’entrainement. Ce sont des choses que l’on est en train de mettre en place pour stabiliser et donner une crédibilité à notre club.
Est-ce que le fait d’avoir attiré des recrues qui connaissent très bien la Ligue 2, ça vous donne de nouveaux objectifs ?
Notre objectif est simple. Le minimum qu’on nous demande, c’est de maintenir le club en Ligue 2. Ce n’est pas un manque d’ambition, c’est juste de la lucidité. Quand on aura mis ce qu’il faut et qu’on sera maintenu en Ligue 2, on pourra envisager autre chose. Auparavant, c’est compliqué. On l’a bien vu la saison passée pour beaucoup d’équipes. Aujourd’hui, le championnat n’est tranquille pour personne. Et tant mieux. On a quand même l’humilité de savoir que ce n’est que notre sixième année de professionnalisme.
C’est important de retrouver un état d’esprit, une force et une identité à domicile. Si on assure notre maintien à domicile, ce sera déjà une grande part du contrat qui sera remplie. Bien sûr, on en attend plus que cela. Mais dans un premier temps, obtenons notre premier objectif : le maintien.
Propos recueillis par Clovis Canivencs
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