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Et si le concept des play-offs était finalement la cause de tout ce marasme ?

« Les play-offs, c’est la poudre aux yeux, oui. Car tu fais un marathon. L’équipe de Ligue 1 t’attend pour te flinguer. L’idée, est de protéger le club de Ligue 1. Les présidents de Ligue 1 ont donné un os à ronger aux présidents de Ligue 2 pour qu’ils se calment. Et les autres ont pris ça, car ça va faire une recette en plus, un peu d’émotion. » Le 26 avril dernier, Jean-Marc Furlan avait déjà tout résumé. Le technicien du Stade Brestois avait simplement sous-estimé le degré d’émotivité que ces rencontres couperets ont finalement provoqué. Bagarres générales, expulsions, débordements sur et en dehors du terrain, report, insultes, racisme… Une sorte de « best-of » condensé de petits problèmes récurrents qui se sont multipliés ces derniers temps en Ligue 2.

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Les play-offs ont apporté la honte sur un championnat qui souffre, 99% de l’année, de sa sous-médiatisation. Quelques papiers, ici, et là. Un peu plus quand la polémique enfle. Rien de folichon. Faut le dire, ça ne fait pas vendre. Pas de doute, depuis le PO1 entre Normands et Finistériens, la Ligue 2 s’est rhabillée pour l’hiver. Même les politiques s’y sont mis, alors qu’ils n’en ont cure le restant de l’année.

Sans évoquer les violences condamnables en dehors de François-Coty (et même à l’intérieur), le contexte entourant le déplacement du HAC en Corse vendredi, puis dimanche dernier, doit aussi pour beaucoup à l’inventivité d’une Ligue qui ne sait plus quoi faire pour favoriser, sans le montrer, l’élite du football français (et qui esquive toute responsabilité derrière). Car, après tout, ce qu’on a vu après le 2e but havrais sur penalty, c’est la traduction d’une tension acerbe entre joueurs, clubs et dirigeants. Une tension déjà présente, c’est vrai, cette saison. En vrac, rappelons les derniers Nîmes-Tours, Le Havre-Ajaccio, AC Ajaccio-RC Strasbourg Alsace, Tours-Orléans, Le Havre-QRM, Lens-Brest ou encore le derby ajaccien de l’an passé. A ce titre, l’AC Ajaccio avait pris des mesures particulièrement sévères à l’encontre de ses propres supporters. Fait assez rare, finalement, dans le football français.

Les acteurs doivent-ils être plus durement sanctionnés ?

A la liste de la dizaine d’évènements peu reluisants vécus en Domino’s Ligue 2 depuis deux ans, force est de constater que le panel des sanctions est peu lisible, et trop tolérant. Au final, la LFP se retrouve « prisonnière » d’un règlement qui ne lui permet pas de prendre les mesures nécessaires pour sanctionner à sa juste mesure, les fauteurs de trouble. A force de tolérer l’intolérable, on débouche sur un éventail de comportements inacceptables qui ont projeté les play-offs de Domino’s Ligue 2 dans un total marasme.

Car quelques jours avant Ajaccio-Le Havre, HAC-SB29 ne fut pas beaucoup plus tendre sur sa toute fin. Jean-Marc Furlan (décidément), Butin et Youga voyaient rouges. Les prémices d’un week-end cauchemardesque pour l’image de ce championnat. Une image renvoyée au-delà du réel. Bien loin que ce qu’elle projette le reste du temps. Du respect, de la sympathie, de l’ouverture. Une entente cordiale entre toutes les parties, et une ambiance bien souvent sereine, apaisée. Il y a peu, David Guion avait montré sa réticence sur ce mode de rencontres mais avait concédé que « cela amenait des matchs à enjeux ». Peut-être un peu trop alors que les nerfs sont à vifs et qu’un avenir à plusieurs millions d’euros se joue sur 90 minutes. Après un marathon de 38 journées, était-ce nécessaire ? Le barrage aller-retour, remis au goût du jour l’an dernier, se suffit à lui-même.

Il y a un an, la motivation première de Didier Quillot nous avait refroidi. « Les équipes ne lâcheront pas les matchs, car ils auront quelque chose à jouer. » Le directeur général de la LFP n’avait qu’à moitié tort. Grâce à ces play-offs, il y a eu du suspense jusqu’au bout (sans la saveur d’une fin de championnat version 2016-2017). Enfin, le croyait-on. Le Havre, 4e, et Brest, 5e, sont déjà en vacances. Un peu comme si ces 2 tours n’avaient servi à rien. De la poudre aux yeux, quoi…

Vos commentaires :

  1. robi

    C est tout ces gens de la lfp qu'il faudrait remplacer des vautours au fauteuil dore son nul.

    1 réponse

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