Pour son retour sur le banc d’une formation française en Domino’s Ligue 2 après Tours en 2011-2012, Peter Zeidler ne sera resté qu’une seule saison à la tête du FC Sochaux-Montbéliard. Amoureux de la France et de son football, le technicien allemand admet quitter à regrets le club du Doubs. « Le côté sportif me semble déjà loin… Je suis triste d’avoir quitté le FC Sochaux-Montbéliard », admet-il à MaLigue2. « Avec le recul… je me rends compte de ma décision, le championnat est terminé depuis 15 jours. Mon départ de la France, ça me fait mal, c’est ce qui domine aujourd’hui. J’ai savouré chaque jour passé au club avec le staff et mon équipe. »
Et si Peter Zeidler a choisi de rebondir à St-Gall, en première division suisse, l’entraîneur avoue avoir longtemps hésité sur la suite à donner à sa carrière, entre un projet clair de l’autre côté de la frontière, où un nouveau départ sous l’égide de Baskonia-Alavès à Sochaux. « J’aurais aimé accueillir les Espagnols un peu plus tôt, à l’hiver par exemple », confie Zeidler. « J’ai longtemps hésité avant de prendre ma décision. Vraiment. Les supporters ne se rendent sans doute pas bien compte. J’ai eu beaucoup de sollicitations. Le club suisse m’avait déjà approché à l’hiver, puis au printemps. St-Gall m’offre un contrat de trois ans, il me restait un an à Sochaux. A St-Gall, le projet est clair, même s’il n’est pas simple. A Sochaux, je ne suis pas inquiet de l’arrivée des Espagnols, ils voulaient me garder, je voulais aussi rester mais j’ai dû prendre une décision. Je ne sais pas si c’est la bonne, l’avenir le dira. »
« J‘ai laissé une bonne image à Sochaux et j’en suis fier »
Son départ acté, l’Allemand connaît désormais son successeur sur le banc du FCSM : José Manuel Aira. Un homme placé par le nouveau directeur sportif David Vizcaino. Et si les supporters restent pour le moment plutôt circonspects et dubitatifs sur ce grand virage opéré par leur club, leur ancien coach lui se montre positif à l’encontre de la structure ibérique. « Les Espagnols savent ce qu’ils font, ils ont leur réseau, je les connaissais déjà un peu. Ils étaient avec nous lors des 2-3 dernières semaines. Vraiment, le FC Sochaux reste une institution. Je ne suis pas inquiet, il y a de belles choses à faire. »
Sans tout ce flou au niveau administratif, Peter Zeidler aurait donc certainement poursuivi l’aventure. « Aller à Lens, en Corse, en Bretagne, à Metz… tout cela va me manquer », nous précise-t-il avec déjà une pointe de nostalgie dans la voix. Même s’il est conscient que la page est désormais définitivement tournée. « Maintenant, je vais me tourner à 100% vers St-Gall. Ceux qui me connaissent savent que je vais m’investir à fond dès le premier jour avec eux. Mais j‘ai laissé une bonne image à Sochaux et j’en suis fier. J’espère revenir en France un jour. »
Propos recueillis par Dorian Waymel