Jimmy Roye achève sa septième saison consécutive sous le maillot du Chamois Niortais FC. Le milieu de terrain, qui a résilié sa dernière année de contrat, vit ses dernières rencontres avec le club des Deux-Sèvres en Domino’s Ligue 2. A l’issue d’un match nul animé contre Lens (2-2), nous sommes allés à sa rencontre.
MaLigue2 : Revenons sur ce match nul face à Lens (2-2). Vous avez particulièrement souffert ?
Jimmy Roye : Le point positif, c’est que l’on revient deux fois au score. Derrière nous, tout le monde a perdu donc on se rapproche un peu plus du maintien. On a vu une belle équipe de Lens, qui ne mérite pas d’être à cette place là. Techniquement ils étaient meilleurs que nous, on perdait le ballon trop vite et on subissait des vagues. C’était un bon match de football à jouer, avec beaucoup de monde, pas mal d’ambiance.
Le point est bon à prendre dans ces cas-là…
On a vu la semaine dernière qu’on perdait à Clermont, puis on revient au score contre une belle équipe. Ce soir on est mené deux fois, on revient. On a au moins cette valeur d’abnégation avec nous pour bien finir la saison.
Vous n’êtes pas frustré de ne pas avoir tiré le penalty ?
Non, j’ai tiré le dernier. J’avais dit à Ande (Dona Ndoh) qu’il tirerait le prochain, on s’arrange comme ça. Il y a une très bonne entente entre lui et moi sur ce point là. Pour être honnête, j’avais oublié que je devais lui laisser, il me l’a rappelé et il n’y a pas de souci.
« Je n’accepte pas que des gens puissent siffler Ande Dona Ndoh ! »
Pour son douzième but de la saison…
Ce que je n’accepte pas, c’est que quand il va tirer, il y a des gens qui puissent le siffler. Ce n’est pas normal. A un moment, il faut respecter les joueurs. Ande s’avance pour tirer un penalty qui peut nous sauver et on le siffle…c’est inacceptable ! Il fait une grosse saison, ce n’est pas normal de siffler ce joueur-là.
Vous vous rapprochez du maintien mais ne parvenez pas l’emporter depuis huit rencontres à domicile. Il reste un sentiment d’inachevé ?
Ça me frustre, en plus il y avait plus de monde que d’habitude au stade. Ça commence à faire long même si on ne va pas faire la fine bouche, le point est un peu tiré par les cheveux contre Lens. Je serai suspendu le prochain match contre le Gazélec mais l’équipe va gagner, on va leur faire plaisir comme ça.
Il y a un « complexe » à domicile ?
C’est à l’image du penalty que Ande va tirer : on le siffle, c’est délicat. Il n’y a pas une grosse pression, on n’est pas à Lens devant 20 000 personnes…mais on est plus libéré à l’extérieur, on prend plus d’initiatives. On a moins peur de perdre la balle dans des zones dangereuses. Maintenant on ne va pas faire de psychose, on va se maintenir en gagnant à l’extérieur et on arrêtera la spirale négative contre le Gazélec.
« Mes adieux dans trois semaines face au Havre »
Obtenir le maintien pourrait vous libérer dans les têtes ?
Ce n’est pas acquis mathématiquement, il faut grappiller ces 2-3 points qu’il nous manque. On a la chance que derrière ça ne gagne pas. On est presque maintenu, il ne faut pas se voiler la face ! On a neuf points d’avance, c’est quasi fait. Il faut mettre le coup de collier, tout le monde sera satisfait et soulagé et le club enchaînera une septième saison consécutive en Ligue 2, c’est ça le plus important.
A titre personnel, ce serait aussi plus agréable de célébrer le maintien à domicile sereinement pour des adieux en bonne et due forme ?
Bien sûr ! Je ferais mes adieux ici dans trois semaines contre Le Havre, j’espère d’ici là qu’on sera maintenu et qu’on ne va pas se faire peur. On fêtera ça comme il se doit et le club pourra préparer la saison prochaine calmement et avec un peu d’avance pour définir les contours de l’effectif la saison prochaine.
De notre envoyé spécial au stade René Gaillard, Philippe Dejter