Favori à une remontée directe en Ligue 1, Lorient est à la peine en ce début d’année 2018. Ce samedi, les Merlus ont encore cédé du terrain sur le peloton de tête en s’inclinant à domicile contre Auxerre (1-3, 26e journée de Domino’s Ligue 2). 9es avec 41 points, les Lorientais ont 2 longueurs de retard sur le 5e, 6 sur le 2e Nîmes. Mickaël Landreau concède la mauvaise passe actuelle de sa formation et ne souhaite pas se focaliser sur le classement actuel.
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Quelle est votre réaction suite à cette défaite ?
L’AJ Auxerre mérite sa victoire. Je ne discute aucunement de ça. Que ça soit dur pour nous et qu’on soit dans une période délicate, c’est le cas. Nous ne sommes pas assez consistants pour pouvoir changer cette mauvaise passe. Nous prenons un point sur les 3 derniers matchs… Nous commettons des fautes qui ne nous mettent pas dans des conditions très faciles. Nous avons bien abordé ce match. Puis, nous les relançons. La 2e période est beaucoup moins bonne et nous perdons le fil de notre jeu.
Vous avez pourtant idéalement commencé…
Oui. Nous effectuons de bonnes premières périodes et nous menons au score. C’est un peu l’inverse de la fin de phase aller. Nous devons avancer sur la consistance. Après, c’est un moment compliqué car nous n’avons pas envie de vivre ces émotions à domicile, avec ton public. Cependant, ce sont à travers ces moments où l’on voit si le projet mis en place est solide, si on est capable de lutter dans cette adversité. Nous devrons lutter pour aller chercher cette série nécessaire. Cela viendra de nous, car comptablement, nous avons perdu un point sur le 2e et le 3e ce samedi. Ce qui m’importe, c’est avoir cette solidarité nécessaire, lutter, et continuer à travailler pour que les choses tournent en notre faveur demain.
Le fait que vous vous fassiez remonter dernièrement, cela a-t-il joué ce samedi en 2e période ?
Certainement. Mais le haut niveau, c’est lutter, avoir de l’abnégation. C’est avoir des valeurs et être consistants pour cette deuxième partie de saison afin d’inverser la tendance. La clé, c’est aller de l’avant, être objectif. C’est le moment où nous devons être solidaires et costauds.
Vous n’avez jamais été aussi bas au classement (9e) depuis août. Cela peut-il marquer psychologiquement vos joueurs ?
Le classement ne change pas grand chose aujourd’hui. C’est médiatique. Le plus important, c’est notre faculté à gagner rapidement des matchs, puis à faire une série. Aujourd’hui, c’est factuel, nous sommes 9es. C’est comme ça.
Jouer le samedi et avoir connaissance des résultats de la veille, cela a-t-il psychologiquement une incidence ?
Nous sommes régulièrement confrontés à cela. Nous avons gagné contre Reims dans ces conditions. Aujourd’hui, je ne me dis pas ça.
Attendons trop de Lorient finalement ?
C’est le paradoxe d’un match contre aujourd’hui. Auxerre a mis les moyens pour jouer la montée. Ils sont venus chercher des joueurs chez nous, en proposant des salaires… Beaucoup d’équipes veulent jouer la montée. Nous descendons. Obligatoirement, nous avons un effectif. Comme Nancy. Nous assumons ce statut. Cela fait partie de ce que l’on a à gérer. Nancy a déjà changé 2 fois d’entraîneur. Descendre, c’est très compliqué. Nous sommes dedans. Le départ a fait qu’on s’est dit de suite que c’était reparti. Finalement, on ne peut pas repartir en claquant des doigts. Il y a une reconstruction. Nous sommes dans un soir difficile. Par expérience, j’ai rarement vécu de grandes histoires sans passer par des moments difficiles. C’est là qu’on voit les ressources, les énergies. J’ai de l’espoir, beaucoup d’espoirs dans ce que je ressens.
