AC Ajaccio

L’oeil de…Maxime Louchart (St-Amand) : « L’AC Ajaccio, c’est une récompense pour nous, c’est valorisant »

Pour notre chronique hebdomadaire, nous avons décidé de laisser la parole ce mercredi au monde amateur. Comme chaque année, le 7e tour de la Coupe de France marque l’entrée en lice des clubs de Domino’s Ligue 2. L’occasion pour le Saint-Amand FC (N3) de s’offrir un duel face aux professionnels de l’AC Ajaccio ce dimanche (14h) au stade municipal. Défenseur de l’équipe nordiste, Maxime Louchart évoque ce rendez-vous à venir, et le fait de se confronter à l’une des équipes en forme de notre championnat.

MaLigue2 : Maxime, tu as pu suivre le tirage au sort du 7e tour en direct ?

Maxime Louchart : Oui, j’ai pu suivre ça au Pôle Espoirs de Liévin, avec les formateurs des diplômes de coach et Sébastien Trinel, entraîneur adjoint du Stade Béthunois (R1). On a regardé en direct, et je sentais qu’on allait tirer l’AC Ajaccio. Dans le groupe précédent, mon ami qui joue à Cagnes (R2) dans le sud avait tiré le Gazélec Ajaccio. Donc je me suis dit qu’on allait à notre tour tirer une équipe corse.

Quelle a été ta réaction ? Heureux de jouer une équipe professionnelle, où tu aurais préféré tomber contre « plus petit » hiérarchiquement pour espérer passer peut-être plus facilement un nouveau tour et se rapprocher des 32es de finale, où les L1 arrivent ?

C’est sûr que c’est plus compliqué d’aller au 8e tour. Mais de toute façon c’est soit tu tires une très grosse équipe, ou au contraire il faut tomber sur plus petit que soi. Mais si on avait tiré une N2 ou une N1, on se serait retrouvé un peu entre les deux, et ça aurait été aussi compliqué de passer.

C’est un rêve pour toi de te confronter à une équipe pro ?

Avec mon ancien club de Béthune, j’avais joué contre le SC Amiens, qui était en National à l’époque. J’avoue que j’ai un peu moins d’excitation de jouer Ajaccio dimanche qu’à l’époque où j’avais affronté Amiens. Peut-être que je suis un peu plus vieux. J’ai aussi participé aux Universiades l’été dernier avec l’équipe de France donc je l’aborde plus calmement.

« Avant de parler d’exploit à faire, c’est surtout une fête »

Comment tu vis le fait de jouer contre des joueurs que tu regardes le plus souvent à la télé ?

Je pense que je vais surtout m’en rendre compte dimanche sur le terrain où je me dirais que ce n’est pas un match comme les autres. Après, c’est une récompense pour nous de tirer une grosse équipe comme ça. Avant de parler d’exploit à faire, c’est surtout une fête. C’est hyper valorisant de se confronter à des mecs qui vivent pour le football.

Vous allez avoir une semaine spéciale pour préparer cette rencontre, ou au contraire ne rien changer à vos habitudes ?

Pour le nombre d’entraînements, rien ne change. Mais c’est un peu particulier car on sort d’une défaite 2-5 à domicile en championnat contre Tourcoing. Mardi, on a eu une séance plus axée sur la cohésion. Mercredi, séance normale et vendredi séance classique avec un peu de vidéo aussi. On va manger ensemble, et en profiter entre nous. C’est une fête et on a la chance de jouer à domicile. Le stade devrait afficher complet avec 1500 personnes ! (dont Perfettu évidemment, ndlr).

« J’ai hâte de me confronter à des mecs que je vois à la télé »

Tu as obtenu une médaille d’argent cet été lors des Universiades, peux-tu nous décrire cette compétition, et est-ce que cela t’aide justement pour aborder ce match contre Ajaccio ?

Les Universiades, c’est la deuxième plus grande compétition au monde. Dans les grandes lignes, nous étions 11 400, dont 4800 athlètes. Nous étions dans un vrai village olympique en Chine, construit spécialement pour l’occasion. Nous étions vraiment dans le confort et dans le sentiment de participer aux vrais Jeux olympiques. Les seules conditions pour participer étaient d’être étudiant, d’être affilié à une association sportive universitaire et d’avoir moins de 25 ans. C’est mon meilleur souvenir avec cette médaille d’argent. Le fait de représenter un pays, et de jouer devant 8000 ou 9000 personnes dans le stade face au pays hôte… ça aide forcément à aborder le fait de jouer une Ligue 2.

Est-ce que dans un coin de la tête, on se dit que c’est possible de taper dans l’œil d’un club pro quand on joue ce genre de rencontre ?

Je n’y pense pas, ça tient plus du conte de fées. Et je pense que c’est plutôt réservé aux joueurs offensifs. Si notre attaquant met un triplé, ça ne passera forcément pas inaperçu. Pour un défenseur, c’est plus compliqué. Mais je me suis souvent demandé quand je regarde ces joueurs à la télé : « Quel est leur niveau ? Qu’est-ce que je vaux par rapport à eux ? ». J’ai surtout hâte de me confronter à des mecs qu’on voit tous les week-ends à la télé !

Crédit photo de Une : Pic Foot

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