Pour un match de reprise, Auxerrois et Lensois ont montré de réelles promesses. La volonté de jouer a été prouvée, des deux côtés. L’intensité mise dans ces 90 premières minutes de la saison a probablement ravi les 12 000 spectateur d’un Abbé-Deschamps bruyant, festif et coloré. Sur le pré, les acteurs ont grandement contribué à ce spectacle en offrant rythme et occasions à la pelle.
Que dire de l’électricité dégagée par l’enceinte icanause après l’ouverture du score de Mohamed Yattara à la 82e (1-0), alors que le K-O était dans l’air. L’avant-centre, jusque là malheureux dans ses tentatives (5e, 24e), a vu le malheureux Cvetinovic dévier le cuir et prendre à défaut un Vachoux jusque là impeccable ! Et notamment devant Sakhi (19e), Obraniak (48e) et plus sûrement devant Yattara (75e). Parfait dernier rempart artésien, il n’a pas hésité à encourager ses défenseurs durant la très forte première demi-heure auxerroise.
Le collectif façonné par Francis Gillot semble déjà intéressant. A condition que le physique suive plus longtemps. Les ailiers Philippoteaux et Obraniak ont mis au supplice le jeune Carlier et Tasoulis. Prenant régulièrement le dessus, ils ont parfois pu trouver le duo Sané-Yattara devant. Au milieu, la révélation Sakhi a également rayonné.
Lens rate le coche, Auxerre ne se loupe pas !
Puis, par la suite, le Racing a doucement mais sûrement pris le dessus. Dans son très bon rôle de numéro 10, Mouaad Madri a aussi pris ses aises. Devant, il n’aurait fallu que Lendric, préféré à Lopez (de retour de blessure) soit un peu moins maladroit. Car par trois fois, le Croate aurait pu trouver la faille (32e, 38e, 43e). Mais Boucher et surtout le poteau ont repoussé ses tentatives. Sûrement un tournant. Car le deuxième acte sera l’exact inverse de son précédent. Dominateurs, les Sang et Or ont vu Boucher repousser un tir de Duverne, suite à une remise de Cvetinovic sur corner (52e). Moins souverains, les hommes de Gillot ont su répliquer à l’aube du money-time par l’intermédiaire de Sakhi (68e). Sur un centre de Polomat, sa reprise de volée aurait mérité un meilleur sort. Le poteau droit de la cage artésienne avait le dernier mot.
Par la suite est intervenue la frappe contrée de Yattara. Et le premier succès pour ce Auxerre encore en rodage mais au visage si différent de l’an dernier. A Lens, il n’y a pas de raison d’être alarmiste. Avec un peu plus de réalisme, les hommes de Casanova aurait pu espérer davantage. Reste que la réception de Nîmes, vendredi (2e journée), apparaît déjà très important dans un début de saison où le retard pourrait être rédhibitoire.