Ça semble écrit. Cette raison donne à elle seule l’envie irrépressible de tout arrêter, vendredi vers 20h30. De se poser, au stade, au bar ou devant un simple écran. De croiser les doigts, de se ronger les ongles, de se manger les lèvres. De fulminer à chacune des décisions arbitrales. De se lever devant des situations dangereuses. De vibrer.
Cette fin de saison haletante en Ligue 2 fait rejaillir à la surface l’essence même de notre passion pour ce jeu. Un jeu à l’enjeu irrespirable. Un jeu à l’issue irrémédiable, fatal ou admirable. Dans ce jeu, près d’un tiers de la L2 rêve encore de l’élite ! Du jamais vu à l’aube de l’ultime rendez-vous.
Pourtant, ça semble écrit. C’est vrai, il semble inconcevable que Bourg titille Strasbourg. Il est inimaginable de voir Amiens céder chez un Reims démobilisé, et que Troyes ne puisse vaincre le dernier onze à bout de souffle de l’ère Cartier. Derrière, on ose espérer un faux-pas. Lens, Brest et Nîmes croient en leur destin. Convaincus que cette Ligue 2 version 2016-2017 réserve encore de grandes surprises. Persuadés d’avoir, au moins autant que le trio de tête, mérités leur billet pour l’élite.
Sauf qu’à l’issue d’une soirée que l’on assure historique, 2 des 6 fêteront une élite (re)trouvée et méritée. L’un se remobilisera pour un barrage couperet. Et 3 regretteront amèrement des points perdus, ici et là. Une unique soirée de mai décidera du sort de clubs qui se valent un peu tous. Ça aussi, ça semblait écrit depuis des semaines, des mois.
Crédit photo : Laurent Sanson