Depuis 7 ans, jamais le 2e de Ligue 2 n’affichait un si faible total de points (28) après 16 journées. Depuis 8 ans, jamais un 15e ne se pavanait avec autant d’unités au compteur (19). L’homogénéité de l’antichambre du foot français se renforce saison après saison. 14 équipes, du Stade Brestois à Bourg-en-Bresse, se tiennent en 9 points…
Le classement n’a plus aucune signification. Chaque technicien l’assure semaine après semaine. « On s’y attardera en avril, pas avant. » Il vaut mieux ne pas perdre son temps, en effet. L’illisibilité de cette L2 se traduit par la possibilité de basculer de la 15e à la 8e place après 2-3 succès de rang. Ou de dégringoler en cas d’une mauvaise passe.
Au soir de la 11e levée, le VAFC pointait au 7e rang. 5 semaines plus tard, il était 14e, puis 11e, samedi soir. Des montagnes russes. Des montagnes tout court pour Troyes. Lanterne rouge après 2 journées, leader après 16. Aucune défaite n’est rédhibitoire. Aucune victoire n’est une fin en soit. Ces formations doivent confirmer perpétuellement.
Ce resserrement spectaculaire profite aux méformes. Brest et Amiens peuvent en témoigner. Les Bretons restent sur 2 revers et sont toujours… 2e. Amiens ne marquait plus depuis 4 rencontres. Mais, fort des 3 unités prises aux dépens du SB29 samedi, les Picards ont repris place sur le podium. La lenteur extrême des « favoris » à la montée profite aux plus dégourdis, aux surprises. D’ailleurs, Troyes pourrait bien être la première entité à prendre la poudre d’escampette… Et ça, c’est une vraie bonne surprise !