Double buteur il y a 2 semaines, Yoann Touzghar n’a pas connu de réussite, vendredi, à Amiens (0-0, 14e journée de Ligue 2). Pas vraiment aidé par une équipe qui a passé la majorité de la rencontre à défendre, afin de se rassurer. A l’issue de la partie, il est revenu sur son atterrissage en Bourgogne à la fin de l’été, sur son adaptation et sur la difficile passe de son équipe.
Yoann, comment allez-vous ?
On essaye de retrouver le rythme, c’est le plus important pour moi. Je suis revenu pour trouver du plaisir. Le plaisir, ça passe par la gagne. Mais cela va venir, j’ai confiance.
N’avez-vous pas vécu un été un peu long ?
Oui, très long même. Surtout que je revenais de blessure et que j’avais envie de jouer. Après 9 mois, ce n’est jamais simple et tu veux être sur le terrain. J’ai réussi à rester fort. J’avais le soutien de toute ma famille. C’était finalement le plus important.
Comment avez-vous retrouvé cette Ligue 2 que vous connaissez très bien ?
(Silence) Pas si facile que cela. J’étais en manque de rythme, donc c’était moins simple. Mais là, je me sens mieux, je retrouve le rythme. Je suis heureux de rejouer. Il ne reste plus qu’à marquer afin de remonter au classement.
Vous en avez mis 2 il y a 2 semaines pourtant.
Oui, cela fait toujours du bien pour le moral, pour la confiance. Mais, derrière, nous ne nous créons pas beaucoup d’occasions. Il faut donc être efficaces. On garde espoir pour la suite. je suis certain que nous allons remonter au classement rapidement.
Ce vendredi soir, l’important était de ne pas prendre de but après les 4-0 de Niort ?
Exactement. Nous devions stopper l’hémorragie. Nous avons réalisé un bon match dans l’ensemble, même si nous avons trop subi à mon goût en 2e période. Nous avons même pu nous créer des occasions. Nous nous sommes montré solides. Finalement, c’est le plus important après une lourde claque.
Pour un avant-centre, ce n’était pas le pied pourtant…
Oui, jouer tout seul devant. Mais on se donne à fond. Nous avons, de plus, un groupe très jeune. On ne se le cache pas. Il faut apprendre match après match. C’est pour cela que je suis confiant.
Cette place de 20e, elle fait mal au moral ou vous arrivez à faire abstraction ?
On y pense forcément… Nous n’avons pas envie d’être là. Mais cela peut aller vite. Notre objectif est de réussir une série rapidement afin de souffler un peu.
Comment expliquer cette place de lanterne rouge avec des joueurs comme vous, Tacalfred, Courtet, Mathis…
Cela a du mal à prendre. Ajoutons à cela la jeunesse de notre effectif. Au milieu, il y a vraiment beaucoup de jeunes. Ce n’est donc pas simple. Mais, nous avons retrouvé un nouvel élan en jouant plus vers l’avant. Cela passe par là.
Il n’y a donc pas d’inquiétude ?
Il faut toujours s’inquiéter, mais ne pas renoncer.
Place à la Coupe de France, puis à la réception de Lens…
Je pars en sélection, tout d’abord, donc je ne pourrai pas être là en Coupe. Puis je rentre le mercredi précédant le match à Lens.
Mais vous avez hâte, forcément…
Pour moi, c’est mon club de coeur. Personnellement. Les gens pense ce qu’ils veulent. Je sais ce que je ressens, ce que je pense. Je sais pourquoi je suis parti. Peu de gens savent les véritables raisons. Je tiens à le dire. Je ne suis parti que pour une seule raison, à contre-coeur. Cela sera un match particulier pour moi. J’espère réaliser un bon match.
Propos recueillis par Laurent Mazure