Auteur d’une remarquable fin de saison, Valenciennes a réussi à se maintenir en Ligue 2. Rien n’était gagné d’avance mais Faruk Hadzibegic a bien su mener sa barque et son groupe. 12es, les Valenciennois ambitionnent désormais de retrouver la première moitié de classement l’an prochain. Le potentiel de l’équipe est réel. Nous avons pris quelques minutes avec le technicien nordiste pour faire le point.
Faruk, quel bilan tirez-vous de vos premiers mois à la tête du VAFC ?
Nous avons accompli l’objectif fixé, c’est à dire le maintien. Le tout avec un effectif mis à ma disposition. Un effectif plein de qualités. Après, j’ai dû prendre, avec mon ressenti, quelques décisions assez rapidement. Je suis entièrement satisfait des répercussions puisque mon groupe a su répondre présent. Pas uniquement sur le terrain. Il a également répondu présent au quotidien lors des entraînements. Je suis fier de l’envie affichée par mes joueurs.
Vous disposiez d’une équipe relativement jeune…
Malgré la jeunesse, les anciens ont toujours été là. J’ai d’ailleurs essayé d’établir une sorte de hiérarchie dans le vestiaire. Il était nécessaire d’installer à leur place l’expérience et l’autorité d’un Sébastien Roudet, d’un Yunis Abdelhamid, d’un Damien Perquis aussi. Dans mon vestiaire, tout le monde a ses droits, mais surtout ses devoirs. C’est là où l’intérêt collectif prend le pas sur l’intérêt personnel. Cela a été bien accepté de la part des jeunes. Les anciens ont, de leur côté, joué leur rôle de grand frère. La bonne entente du vestiaire a eu ses répercussions sur le terrain.
Valenciennes n’a gagné que 3 rencontres à domicile cette saisons, toutes en 2016. Comment l’expliquez-vous ? L’équipe s’est-elle trouvée dans un engrenage où il fut difficile de s’extirper ?
Cela peut s’expliquer par le manque d’expérience de l’équipe. Par les jeunes. Mais ça s’explique aussi par la différence de jeu à domicile et à l’extérieur en Ligue 2. Chez nous au Hainaut, nous devions souvent trouver des solutions face à un bloc bien regroupé. Alors que notre point fort était la contre-attaque. Nous étions assez dangereux sur ces phases de jeu. J’ai insisté sur le jeu, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Nous n’avons jamais abandonné le jeu. Au regard du classement, la psychologie est entrée en ligne de compte sur nos rencontres à domicile.
Cette équipe a souvent pratiqué du beau football. On a le sentiment que Valenciennes aurait pu faire encore mieux. Partagez-vous ce sentiment ?
Je pense que le groupe pouvait faire encore plus. Nous n’avons pas atteint nos limites. Personnellement, ma vision du football répond à cette vérité : nous ne pouvons gagner que par le jeu. Si on ne joue pas, nous avons peu de chance de gagner. Regardez Barcelone, c’est la meilleure équipe européenne. Cela joue, cela joue. A un moment, ils ont eu une petite crise sur le terrain, le Real Madrid est revenu. C’est par le jeu.
Les absences de Sébastien Roudet ou encore d’Edouard Butin ont pesé ?
Si je réponds par l’affirmatif, cela va enlever le mérite des présents. Dans ma réflexion, je préfère avoir davantage de choix, en effet. Quelque soit le joueur absent, il me manque. Si nous avions eu tout le monde, cela aurait été plus simple.
L’an prochain, vos joueurs auront encore grandi. Quels objectifs vous fixez-vous ?
Je n’aurai qu’un début de réponse au retour des vacances. Voir leur réflexion, leur analyse sur la saison écoulée, et quel projet ils ont pour la suite. J’ai besoin de discuter avec eux, de ressentir ce qu’ils pensent. Cela va se savoir dès les premiers entraînements, dans leur façon de courir, de parler, de s’entraîner.
C’est vraiment là, au retour de vacances, que la saison se joue ?
Chaque détail est important ! Arriver à l’entraînement, à quelle heure on arrive, comment on réfléchit, comment on s’habille. Je ne néglige aucun détail.
Par rapport au mercato, vous allez perdre Baradji (il coupe).
Je souhaitais qu’il reste. Nous lui avons fait une proposition de contrat. Après, je ne peux pas intervenir dans la partie économique. S’il part, c’est qu’il n’accepte pas la proposition. Je le comprends parfaitement bien. Il a fait beaucoup de bien dans la 2e partie de saison.
Yunis Abdelhamid part également à Dijon.
Il souhaitait partir à la fin de son bail. J’ai discuté avec lui et il n’y a aucun souci. Il a souhaité tenté sa chance en Ligue 1. Cela permet de valoriser le travail effectué à Valenciennes, avec tous les techniciens. Nous trouverons quelqu’un à sa place.
Un dernier mot sur l’un de votre homme fort cette saison, Damien Perquis ?
C’est un excellent garçon, un très bon professionnel sur qui je compte énormément !
Propos recueillis par Laurent Mazure
Attention, Valenciennes s'écrit avec un "S" à la fin :)