Le podium compte déjà 6 points d’avance sur le 4e, Clermont. On entend déjà fuser des : « On connaît le trio final« . Bon, c’est vrai, Dijon, Nancy et Metz marchent sur l’eau. Derrière, ça rame sévère. Un coup ça gagne, l’autre non. Personne n’avance, tout le monde recule. Chacun peut rêver de la médaille en chocolat, chacun, aussi, peut prétendre au National. Bon alors, joué ou pas joué ce championnat ?
Au risque de vous surprendre, voir un trio se dégager au bout de 16 journées n’est pas anormal. Un petit retour dans le passé s’impose. Il n’y a rien de mieux que des exemples concrets. L’an dernier à la même époque, Dijon et Brest dominaient tout leur monde. Troyes tentait de suivre le rythme. 6 mois plus tard, seul Troyes accédait à l’élite, en compagnie d’Angers et du Gazélec. Les premiers se traînaient à la 9e place après 16 levées. Les seconds étaient 6es. Pas folichon, mais donc pas irrémédiablement lâchés.
Même constat en 2010-2011. Evian, Ajaccio et Dijon ont fini par décrocher leur billet pour l’élite. Mais après 16 journées, seuls les Haut-Savoyards se trouvaient sur la boîte. Ajaccio et Dijon pointaient respectivement au 8e et 10e rang. Une seule formation du trio triomphera ? Allez, encore une preuve avec cette fameuse saison 2011-2012. Reims souriait pendant que Clermont et Guingamp pleuraient. Car après 16 journées de Ligue 2, le trio était composé. Mais il s’est disloqué.
Le ratio est donc de 1/3. On vous rassure, il y a toujours l’exception qui confirme la règle. Il s’appelle exercice 2012-2013. Le podium à l’issue du 16e acte fut le même qu’à la fin, quoi que en désordre : Monaco, Nantes et Guingamp.
Cette simple humeur à moitié transformée en stat pour vous démontrer que même avec un matelas confortable, ce trio bourguignon-lorrains n’a qu’à bien se tenir. Car la Ligue 2 n’a même pas passé l’hiver. Rien n’est encore terminé. Tout commence pour eux : confirmer. Et puis, ne dit-on pas qu’il vaut mieux être chasseur que chassé ?