On ne sait pas combien de temps cela va durer. On ne sait pas non plus où cela va-t-il les mener. Certains leur prédisent un destin à la Orléans. Il est bien entendu trop tôt pour tirer d’aussi sombre conclusions. Après 7 journées, une conclusion s’impose d’emblée : Bourg-en-Bresse tire la Ligue 2 vers le haut.
Oui, ce « petit » promu de l’Ain, peut-être sous-estimé, mal jaugé, se donne en spectacle à chaque sortie. Du spectacle, oui. Avec Bourg, c’est l’assurance de voir des buts. Ca change un peu. Avec Bourg, c’est l’assurance de voir du jeu offensif, des lignes cassées. Les Bressans paraissent décomplexés. Leur début d’exercice, avec 2 revers de rang, s’apparente maintenant à une simple mise en route. Un moteur un peu grippé qui tourne aujourd’hui à plein régime. Le fruit d’un recrutement finement pensé. Hervé Della Maggiore connaît par cœur son ancienne division, le National. En allant piocher quelques éléments là-bas, il sentait leur apport. Des promesses tenues. Là où d’autres entités n’hésitent pas à passer la frontière pour trouver grâce à leurs yeux, lui se tourne vers le bon vieux terroir français. Il a raison.
Après, on ne peut s’empêcher d’évoquer le buteur en titre du FBBP01, Pape Sané. Mais même quand il ne score pas, ses coéquipiers prennent la relève. On l’a vu contre Brest, vendredi. 3 buts signés Berthomier (x2) et Alphonse. A Bourg, le « Je » n’existe pas. Il s’efface au profil du « jeu », du « nous ». La force impressionnante dégagée par les Burgiens, leur fraîcheur, leur insouciance, émane d’un groupe soudé, forgé au gré d’une histoire, d’une aventure commune. Et avec les nouveaux, la greffe opère. Cette formation goûtera de nouveau à la défaite (on ne lui souhaite pas). Elle connaîtra sûrement un passage délicat dans ce championnat. Mais on prend le pari de la retrouver sauvée aisément en mai prochain. Et personne ne s’en plaindra.
Laurent Mazure