L’AJ Auxerre prépare activement cette nouvelle saison de Ligue 2 avec 5 matchs amicaux déjà disputés. A 10 jours de la reprise, le coach auxerrois Jean-Luc Vannuchi nous répond.
MaLigue2 : Vous avez terminé en milieu de tableau l’an dernier, à 12 points de la montée et une saison rendue finalement palpitante grâce à la Coupe. Quels enseignements en avez-vous tiré ?
Jean-Luc Vannuchi : Je ne suis pas d’accord avec cette analyse, jusque la 32ème journée nous étions en course pour la montée. Après notre demi-finale de Coupe de France, nous avions gagné à Brest et étions complètement relancé. Ensuite, on a subi le contrecoup contre Tours à la maison, où on est complètement passé à travers. Mais, jusqu’à six matchs de la fin, on était dans la course.
Vous étiez à 5-6 points du podium, mais sans jamais réussir à franchir le palier…
Je suis d’accord, mais 5 points à 6 journées de la fin, c’était jouable. On finit certes neuvième, aussi après un début de saison très compliqué qui a vu 14 arrivées, les blessures graves de Sammaritano et Gragnic, un mercato qui s’est terminé fin août marquant le début véritable de notre championnat… On a justement réussi à revenir dans la course, en réalisant une série de 15 matchs sans défaite. Finalement, après la défaite contre Tours, la priorité a été ensuite la préparation de la finale de la Coupe de France.
Ce qui semblait logique…
Ca nous a nuit sur la fin, et c’est notamment pour cela qu’on finit 9ème car on n’a plus gagné un seul match. En tout cas, les trois dernières journées de championnat ont été utiles car elles auront permis de préparer cette nouvelle saison. Et la prestation que nous avons fourni au stade de France atteste également de notre bon choix.
On peut aussi l’analyser comme votre première saison de construction, avec un groupe qui pourrait s’affirmer cette année ?
C’était l’objectif, avec un effectif chamboulé. Ce n’est pas une mauvaise saison, avec une finale de Coupe de France, ce qui n’est pas rien, même si la priorité était l’accession. On va essayer de le faire cette année, même si je pensais avoir un mercato beaucoup plus simple à gérer que cela.
« J’aurai préféré plus de stabilité »
Plus simple, c’est à dire avec moins de départs ?
On ne comptait pas trop modifier l’effectif, qui a finalement pas mal bougé. Mulumba devait retourner à Lorient, c’était prévisible. Mais on avait un accord avec Jamel Aït Ben Idir, on n’est pas tombé d’accord avec Fred Sammaritano non plus.
Vous perdez certes trois joueurs importants, mais les nouvelles recrues à des postes clés sont de véritables premiers choix pour la Ligue 2…
Les partants ont été bien remplacés. Après, quand de nouveaux joueurs arrivent, il faut qu’ils se mettent au diapason, qu’ils apprenent à se connaître, c’est l’éternel recommencement. On veut éviter de bouleverser complètement l’effectif, j’aurais préféré plus de stabilité. On est obligé de le faire un peu plus que prévu, ce n’est pas une excuse mais un constat. Et comme on risque d’avoir un handicap supplémentaire pour la montée avec deux accessions seulement, ça va être encore plus dur.
Pour finir sur le mercato, avez-vous encore d’autres besoins à des postes ciblés ?
S’il y a des départs, on apportera des modifications. Autrement, non.
Vous avez déjà disputé 5 matchs amicaux, ce sera la dernière répétition vendredi face au Red Star : vous approchez de votre 11 type ?
On a Seck qui est suspendu pour la première journée et Diaw qui nous a rejoint seulement la semaine dernière, il n’a fait qu’une heure contre Créteil. Mais oui, l’idée est de mettre un onze qui se rapprochera le plus possible de celui qui débutera contre Brest lors de la première journée.
Crédit photos : AJA
