C’est le match de Coupe de France que la Ligue 2 attend ! Jeudi soir, une place en demi-finale se jouera lors de Brest-Auxerre. En présentation, nous vous proposons l’interview de l’entraîneur auxerrois Jean-Luc Vannuchi, bien décidé à s’offrir la qualification à Le Blé.
MaLigue2 : Quelle est, à froid, votre analyse sur la défaite contre Angers lundi ?
Jean-Luc Vannuchi : Une déception sur la finalité. On ne méritait peut-être pas de gagner ce match, mais on ne mérite surtout pas de le perdre. C’est une grande frustration pour l’équipe, on a tourné la page dès hier matin. J’ai demandé au groupe de laisser le sac du championnat dans le vestiaire et de prendre celui de la Coupe de France.
Qui peut être l’opportunité de rebondir très rapidement ?
C’est une autre compétition, un autre enjeu qui n’est pas moindre avec une place en demi-finale. On a une carte à jouer, même si c’est en déplacement, il faut la jouer à fond et remettre les têtes à l’endroit, et surtout bien récupérer.
C’est l’objectif principal de fin de saison maintenant ?
On n’a jamais fait de préférence. On va jouer notre chance à fond, même si on a deux jours de récupération de moins que Brest, avec en prime un déplacement. Je trouve qu’on a fait mieux au niveau de l’équité… Mais dès vendredi, on sera de retour sur Auxerre pour préparer Arles Avignon. Et tout va très vite, quand je vois Nîmes qui enchaîne 4 victoires sur ses 5 derniers matchs, je me dis que l’AJA est capable de le faire et se repositionner dans le haut du tableau. On ne va pas baisser pavillon en championnat pour autant.
Vous en voulez à la Ligue d’avoir été programmé lundi soir en championnat avant ce match de Coupe ?
La Ligue, la Fédé, la télé, on peut mettre tout le monde dans le même bateau. Ce n’est pas sympa et ça ne rend pas service à l’AJA que de nous programmer à 3 jours d’intervalle, un match très important en championnat et un déplacement en 1/4 de finale de Coupe de France. Légalement, c’est dans les clous, au niveau éthique je ne trouve pas ça très sympa.
Ce 1/4 de finale est une sorte de récompense pour un groupe qui a su être sérieux lors de toutes ses rencontres de Coupe de France ?
Depuis le début, on a toujours respecté nos adversaires, d’un niveau toujours inférieur. On a reçu une fois sur les 5 matchs, on a eu la satisfaction de ne jamais faire partie des mauvaises surprises. Maintenant, on a l’opportunité de faire la Une et d’aller chercher quelque chose de très important et de très enrichissant, que ce soit financièrement pour le club ou sportivement pour nous à Brest.
Cette équipe brestoise, ce n’est pas forcément un bon souvenir (défaite 0-3 à l’Abbé Deschamps en octobre)…
Ils avaient plié le match à la mi-temps ce jour-là, avec une équipe très costaud mais qui est un peu moins souveraine sur ce qu’on a vu ces dernières semaines, surtout à domicile. Sur un match, on est capable de faire déjouer n’importe qui et d’aller l’emporter. La grosse différence par rapport au championnat, c’est qu’il faudra un vainqueur, en marquant un but de plus qu’eux ou en ratant moins de penalties.
Et vous l’avez travaillé lors des tours précédents, votre équipe maîtrise plutôt bien son sang froid…
Au Poiré, on est passé comme ça, on n’en a manqué aucun. Ca fait partie du boulot de veille de match, on le refera à Roscoff où on est en stage à partir de ce soir. On les retirera pendant la séance avec le plus grand sérieux, parce que ça peut se jouer là-dessus aussi.
Sammaritano est de retour dans le groupe, vous allez aussi vous retrouver confronté à des choix avec un groupe plus élargi ?
On a perdu Livio Nabab, qui sera indisponible durant trois semaines. Le retour de Fred est le bienvenu, j’avais dit que ce serait notre recrue du mercato d’hiver, il a renoué avec la compétition hier et on va avoir besoin de lui sur les prochaines échéances, et dès jeudi à Brest.