Dijon FCO

Sébastien Perez, directeur sportif du DFCO « La volonté est de faire du spectacle! »

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Sébastien Perez, directeur sportif du DFCO devant le tout nouveau centre de formation

Pour clore cette saison, le DijonFCO reçoit ce soir le SMCaen, dans un match sans enjeu particulier mais lors duquel on ne devrait pas s’ennuyer, au vu des bonnes prestations de l’équipe dijonnaise à domicile. On a donc forcément parlé jeu avec le directeur sportif du club, Sébastien Pérez.

MaLigue2 : L’objectif annoncé en début de saison était la montée en Ligue 1. Raté, c’est une grosse déception ?

Sébastien Pérez : Une déception oui et non. Forcément, nos objectifs nous mènent à voir le plus haut possible parce qu’on a tous l’envie de connaître la Ligue1. Maintenant, on savait aussi qu’il y avait d’autres clubs qui, au niveau budget et qualités individuelles, étaient devant nous. Simplement, on a essayé de donner le maximum pour parvenir à nos fins et globalement, si on se retourne sur notre saison, elle est quand même plus qu’honorable.

Finalement, c’est une saison sans surprise devant : les gros finissent en tête…

Les gros budgets de Ligue 2 sont en tête. C’est sûr que Lens était largement au-dessus, Metz 2ème budget se retrouve champion. Caen et Nancy sont des habitués.

Le DFCO, bientôt prêt à prendre son envol...
Le DFCO, bientôt prêt à prendre son envol…

En revanche, le public de Gaston Gérard a eu droit a un beau spectacle à domicile. Dijon fait partie des 5-6 équipes qui produisent un jeu séduisant cette année…

C’est notre but ! La volonté est de faire du spectacle, notamment pour nos supporters ; la conjoncture économique d’aujourd’hui fait qu’il faut qu’on essaye de fournir un maximum de spectacle en contrepartie du prix de la place. On prône le jeu, parfois ça nous sourit, parfois c’est plus difficile parce que quand on produit du jeu, on s’expose forcément. Mais on ne va pas changer notre philosophie et notre politique de club, non seulement chez les professionnels mais aussi au niveau de la formation, c’est notre objectif aujourd’hui de produire du jeu.

Dijon est un club doué dans le recrutement post-formation, c’est une marque de fabrique quand on voit les joueurs que vous avez fait sortir…

(il coupe) Et les joueurs qui y sont encore : Philippoteaux, Diony, Papou Paye, Steven Paulle. Sans parler de Jordan Marié, Flo Mollet et Bryan Babit qui viennent aussi de la formation dijonnaise…

Et Julio Tavares ajoute en fond le coach Olivier Dall’Oglio en train de se délecter devant le journal des échanges interposés entre ses collègues Hervé Renard et Pascal Dupraz avant le Sochaux-Evian de demain soir.

Il y a vraiment une grosse ossature de joueurs qui sont passés par la post-formation, ou la formation.

Avec l’arrivée du nouveau centre de formation, vous allez mêler les deux ?

L’idée est de créer une osmose entre ces joueurs-là et les éléments plus expérimentés qui vont pouvoir encadrer et faire progresser beaucoup plus rapidement ces jeunes joueurs.

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« L’objectif était d’avoir un groupe sain » Crédit photo : DFCO

Et au niveau de l’état d’esprit, on sent la présence d’un groupe de joueurs sain…

Ça a été l’objectif. Avec Olivier, quand on a repris en arrivant on avait un effectif de 34 joueurs pros avec un vestiaire assez divisé, beaucoup d’états d’âmes. Notre objectif a été d’assainir le vestiaire pour essayer de retrouver une identité et une ambiance. C’est passé par la venue de joueurs structurés, motivés, impliqués et aujourd’hui c’est ce qu’on est en train de réaliser. L’année prochaine on aura une ossature d’à peu près une vingtaine de professionnels, avec une masse salariale plus basse, tout en ayant les mêmes résultats. C’est une réussite, maintenant il faut continuer dans cet esprit-là pour permettre à nos jeunes qui sont derrière de jouer aussi.

Pour la saison prochaine, vous maintenez l’objectif de montée ?

L’objectif sera de produire du beau jeu, d’être le plus performant possible. C’est aussi de construire car nous sommes en construction, le centre de formation c’était primordial cette saison ; ça va nous permettre de continuer à produire des bons joueurs qui vont pouvoir nous aider à avoir de bons résultats. On sait aussi qu’il y aura d’autres clubs qui auront l’objectif de monter. Chaque année, l’idée est de progresser, d’être le plus près possible à chaque fois.

Ce championnat sera peut-être moins relevé ?

Peut-être. Il y aura aussi la conjoncture économique qui fait que des clubs sont en difficulté. A ce niveau-là, on a la chance d’être sain. On ne veut pas se brûler les ailes, on ne va pas se mettre dans le rouge et investir des sommes que nous n’avons pas. Ce n’est pas notre état d’esprit, on est plus sur un aspect de formation en asseyant d’avoir une pérennité par rapport au club.

Le club va devoir vendre ou serez-vous finalement assez libre en terme de recrutement ?

Aujourd’hui nous avons une masse salariale encadrée par la DNCG, on travaille avec une très bonne relation. On est à peu près à l’équilibre. Forcément, il y aura des mouvements mais sans obligation de devoir vendre à tout prix.

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« Le club ne sera pas obligé de vendre » Crédit photo : DFCO

Et en cas de belles offres pour certains joueurs comme Bérenguer, Philippoteaux ?

A l’image de ce qu’on fait depuis pas mal de temps, on n’est pas là pour bloquer les joueurs qui veulent absolument partir, qui émettent le souhait de jouer plus haut ou qui ont des propositions. On est là pour former et accompagner, si ils ont le potentiel et le choix, à partir du moment où tout le monde s’y retrouve, on ne ferme pas la porte. A l’image de Bauthéac, Guerbert, Reynet, Sankharé… On essaye d’avoir un coup d’avance et de préparer ces départs qui font vivre le club.

Baptiste Reynet ne joue pas à Lorient, ça vous étonne ?

Ça m’étonne parce que c’est un gardien qui a énormément de qualités. Maintenant, ça prouve aussi qu’aujourd’hui on est un club qui essaye de mettre tout en œuvre pour qu’un joueur soit du mieux possible sur un terrain. Ça se voit avec différents profils, peut-être que quand ils partent il y a un décalage avec d’autres clubs où ils sont un peu plus livrés à eux-mêmes…

Avez-vous pensé à le faire revenir, en prêt par exemple ?

On verra… Aujourd’hui, on essaye de terminer le mieux possible cette saison et on prépare, c’est vrai, la prochaine.

Vous avez déjà ciblé plusieurs profils ?

On a travaillé pour nous permettre d’être en avance si on a des sorties, d’être réactif. Aujourd’hui, on a un effectif qui est quand même assez équilibré.

Vos commentaires :

  1. Gerard Menvuça

    Metz avait le 4eme budget (14M) devancé par Lens, Nancy et...Auxerre (17M). Comme quoi l'argent ne fait pas tout.

    1 réponse

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