Vincent Gragnic a réalisé sa meilleure saison l’année passée sous le maillot nîmois. De retour de blessure, il permet au Nîmes Olympique de glaner de précieux points dans la lutte pour le maintien. A la veille d’un match important à Caen, il se confie à MaLigue2.
MaLigue2 : Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas ; cette année Nîmes luttera pour ne pas descendre… N’est-ce pas trop difficile de rejouer le maintien ?
Vincent Gragnic : Si, mais de toute façon ça ne tient qu’à nous. On a fait une première partie de saison catastrophique, c’est compliqué de rattraper les points perdus. Je pense qu’on a les capacités pour le faire, on était à 15 points à la trêve de Noël et là on a réussi à rattraper notre retard sur les équipes qui lutteront pour se maintenir.
Le changement de coach a fait du bien sur un plan comptable, est-ce que ça a aussi changé des choses au sein du groupe ?
Le coach a amené une certaine sérénité. Des joueurs ont aussi dû prendre conscience de la gravité du classement, jouer en National l’année prochaine pour des jeunes joueurs recrutés, ça serait moyen… On a pris conscience de nos qualités et on arrive à grappiller des points. On commence à faire une bonne deuxième partie de saison, il faut continuer et surtout ne pas lâcher.
Vous avez deux gros matchs à venir : Caen demain puis Lens. Vous y allez avec quel état d’esprit ?
On y va avec l’intention de gagner à Caen, même si c’est la deuxième attaque de Ligue 2. On a fait des bons matchs contre les grosses équipes. On doit sauver notre peau, Caen doit monter, ce sera un match assez ouvert. Il y aura des occasions, à nous de ne pas tomber dans le piège de prendre un but rapidement, jouer avec nos qualités et si on peut gagner là-bas, ce serait le top.
Justement, vous y allez pour gagner ou vous vous dîtes « on ramène un point c’est pas mal » ?
J’y vais pour gagner. On aura forcément une ou deux occasions, il ne faudra pas se louper. A nous aussi de bien défendre. On a gagné au match aller à Nîmes, pourquoi ne pas aller gagner là-bas ?
A titre personnel, vous êtes à nouveau décisif et Nîmes va mieux. Sans cette blessure vous seriez sur le même rythme que l’année dernière…
Peut-être… C’est vrai que cette blessure m’a un peu stoppé dans mon élan, maintenant je reviens bien, à moi de bien finir la saison. Le premier objectif est de sauver le club, les statistiques personnelles viennent en second. C’est vrai que ça se passe très bien, au niveau du jeu, je prends énormément de plaisir depuis 2-3 ans et j’emmagasine de la confiance.
Cette nomination au titre de meilleur joueur de Ligue 2 du mois de février doit un peu faire chaud au cœur après cette blessure ?
C’est clair, j’ai même été surpris d’y être ! Ce serait une surprise d’être récompensé ce mois-ci. A 30 ans, être nominé avec deux jeunes de 21 ans, ça prouve que j’ai encore un peu de talent. J’ai déjà été nominé 3-4 fois l’année dernière, je n’ai jamais été récompensé de la saison que j’avais fait. Mais ce n’est pas trop un problème d’être meilleur joueur du mois, le mieux c’est d’être bon toute la saison.
Rapport à votre âge, vous avez goûté un tout petit peu à la Ligue 1 durant votre carrière, vous n’avez pas tiré un trait définitif dessus ?
Forcément non. L’année dernière, après ma saison je pensais avoir cette opportunité, ça ne s’est pas fait. J’espère avoir l’opportunité cette année, sachant que je suis en fin de contrat aussi, ça facilitera peut-être. Mais bon, je ne me pose pas trop la question, si ça doit venir tant mieux, si ça ne vient pas, je resterai en Ligue 2 ou ailleurs. Pour l’instant, rien n’a été proposé aux fins de contrat, je suis libre d’aller où je veux. Maintenant, je fais ma saison, et on verra bien.
Vous n’êtes pas sur les réseaux sociaux ?
Ah non, ça je n’aime pas ! Twitter & compagnie, à chaque fois qu’on dit un truc on est surveillé. Des joueurs de l’équipe y vont très souvent, ils m’en parlent un peu. Je suis pas très branché communication, vous ne me verrez pas sur les réseaux sociaux.
Un de vos collègues, Pierre Bouby – qui excelle sur les réseaux sociaux – nous a demandé de vous dire d’arrêter de revendre dans le vestiaire vos paires de chaussures d’occasion à un prix plus cher que les neuves !
(rires) C’est vrai que des chaussures, j’en vends pas mal ! J’en avais acheté mais finalement, elles ne m’allaient pas. Alors, quand il y a des acheteurs, j’en profite ! (rires) Mais pas plus cher !
Il y a une bonne ambiance dans le vestiaire nîmois…
Franchement, une bonne ambiance. Justement, selon moi, ce sera aussi grâce à l’ambiance du vestiaire que des équipes vont se sauver ; ça se ressent sur le terrain. C’est ce qu’on est en train de faire : l’ambiance qu’on met dans le vestiaire doit se retranscrire sur le terrain, depuis 2-3 mois c’est aussi ce qu’on voit. Tout le monde est concerné, tout le monde rigole, même si on est pas très bien au classement il y a toujours de la joie, de la musique avant les matchs…plein de petits trucs qui montrent qu’on a envie de tous s’en sortir ensemble. Mais bon, il ne faut pas non plus se croire arrivés.
Crédit photos : Nîmes Olympique