Avant le difficile déplacement à Lens ce jeudi, l’entraîneur du FC Istres se confie en exclusivité pour MaLigue2.fr. Et nous parle de maçons, de Playstation, de billes, de Bollaert beaucoup. Morceaux choisis…
Ma Ligue 2 : Vous vous déplacez chez l’ogre lensois, intraitable à domicile. Dans quel état la plus mauvaise équipe à l’extérieur aborde-t-elle ce périlleux déplacement ?
José Pasqualetti : En se disant qu’on ne peut pas faire pire, qu’on ne peut que rebondir et aller de l’avant. Ce match est très motivant, contre un gros morceau, dans un stade Bollaert presque plein. On a l’habitude de jouer devant personne, on ne va pas se plaindre.
Vous chercherez avant tout la solidité défensive ou, quitte à perdre, tenterez de jouer le coup sur vos qualités ?
Nous ne sommes pas une équipe de maçons ! On y va pour faire un résultat, produire du positif, prendre des points sans renier notre philosophie de jeu. De toute façon, si Istres s’incline, ce sera logique.
Le fait de jouer à Bollaert, devant les caméras d’Eurosport, fait-il naître une excitation particulière chez vos joueurs ?
Ca ne peut pas être un match comme les autres. Si un footballeur a peur de ça, il faut qu’il aille jouer aux billes ! C’est l’essence même de notre métier, d’une carrière, du haut niveau, jouer devant des stades pleins. En plus à Bollaert, le public est extra, ce ne sont pas des voyous. J’ai hâte d’y être !
Ce public aura l’occasion de revoir Jérôme Leroy. Qu’apporte ce joueur à votre jeune groupe ?
Son expérience, son vécu. Ca reste un footballeur talentueux, il se passe toujours quelque chose lorsqu’il touche le ballon ; il sait lire et voir avant les autres. Les jeunes ont beaucoup à apprendre de lui.
Justement, se rendent-ils compte de la chance qu’ils ont d’évoluer à côté d’un tel joueur en Ligue 2 ?
J’espère, sinon ils doivent retourner jouer à la Playstation ! Pour un petit budget comme Istres, on a la chance d’avoir ce garçon ; si les jeunes ne prennent pas exemple sur lui alors il faut tout de suite arrêter le foot… Mais ils sont preneurs, l’écoutent.
Revenons au match : vous pourrez enfin compter sur un groupe complet ce jeudi…
En effet, j’ai l’embarras du choix. Je prendrai ma décision demain matin après la dernière séance. Les blessés, suspendus, absences nous ont posé problème durant ces premiers mois, ce qui explique en partie notre irrégularité. Depuis 3 matchs, ça va mieux. On sait qu’on dispute un championnat avec 4-5 équipes et on fait en sorte de ne pas jouer avec le couteau sous la gorge.
A ce propos, travaillez-vous toujours aussi sereinement malgré le manque de résultats?
Ca fait partie du jeu. Il faut l’intégrer, être conscient des aléas de ce métier. Mais je reste serein, et fidèle à mes principes de jeu.
Un dernier mot sur vos deux attaquants brésiliens, Matheus et Rafael.
Leur arrivée est liée à un partenariat avec le club de Fluminense. Ils sont très jeunes, venus pour être des doublures et les évènements (blessures, suspensions) ont fait qu’ils jouent souvent. Mais ils ont besoin d’un temps d’adaptation, la barrière de la langue est compliquée, pour les causeries notamment. On en est conscient, on les aide, notamment avec des cours de français.