La VAR, l’assistance vidéo à l’arbitrage, s’incruste doucement au centre des débats, en Ligue 2. Elle y est absente. Est-ce compréhensible ? Doit-on fustiger cette réalité ? Qu’importe. La VAR a ses adeptes, ses réfractaires. Utile quand elle sert son propre intérêt. Oubliée quand aucune décision n’est sujette à interprétation.
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On parle de la VAR, car c’est la mode. On y voit ses avantages, oubliant quand ça nous chante ses inconvénients. Puis on met en avant ses défauts, quand elle ne modifie pas le sens des événements. On lui reproche autant de dénaturer le sens même du football qu’on vante ce progrès technologique rêvé par les plus avant-gardistes. Pour qu’elle s’immisce doucement, mais sûrement, dans le paysage footballistique, ne faut-il pas la manier avec précaution ? La distiller ici, et là, à raison de quelques microdoses ? La Ligue 2 doit-elle en être pourvue ? Le peut-elle réellement ?
La VAR était-elle utile à l’arbitrage très contestable de Nicolas Rainville lors de Valenciennes-GFCA (0-0, 5e journée) ? Un arbitrage si sûr de ses décisions n’aurait sûrement jamais remis en doute sa parole, quand bien même des images assuraient du contraire. Elle aurait pu insinuer le doute dans celui de Florent Batta. La VAR aurait confirmé un léger contact au niveau des genoux entre Centonze et Nguette. Visible après de nombreux ralentis. Elle aurait ainsi validé la faute. En revanche, elle n’aurait su dire à l’homme au sifflet la couleur de son carton. Jaune ? Rouge ? Tout est question d’interprétation. La VAR, aussi, a ses limites.
Des limites financières, aussi et surtout. Pour une Ligue 2 qui ne rapporte pas assez. Elle n’est aujourd’hui pas assez rentable pour que l’on y déploie tous ces moyens luxueux. La L2, elle, a d’autres chats à fouetter. Comme des stades parfois vétustes, tout juste homologués pour le monde pro. Comme certaines de ses pelouses infâmes. La VAR ? On en reparlera sans doute encore cette saison. Et les suivantes. Mais elle n’est clairement pas une priorité en Ligue 2.
Un club professionnel peut basculer dans l'amateurisme, pour une ou deux décisions discutables d'arbitrage, dans la saison. Les images auraient pu peut-être remédier à ces erreurs.