Cette J27 est celle des rencontres pour la suprématie régionale ! Après Auxerre-Dijon et Le Havre-Caen, place ce soir au match de haut de tableau entre Tours et Angers au Stade de la Vallée du Cher. L’occasion de prendre la température auprès du numéro 9 angevin, l’expérimenté Richard Socrier, qui souhaite offrir une première victoire cette année dans un derby aux supporters angevins.
MaLigue2 : Déjà 15 jours sans jouer avec ce nouveau report du match à Brest, ça commence à faire long ?
Richard Socrier : C’est vrai que ça fait 15 jours mais on ne s’en rend pas trop compte en fait, on a enchaîné beaucoup d’entraînements.
Et là, vous vous rendez compte que derrière ce sera 6 matchs en 20 jours ; tout le groupe devra répondre sur cette période…
Oui, ça nous fait un calendrier hyper chargé avec des matchs qui seront rapprochés, mais on sait que notre force c’est le groupe. Depuis le début de saison, tout le monde a pu s’exprimer, a eu sa chance, si on veut arriver à faire une grande saison ça passera par le groupe. Tout le monde est prêt pour répondre présent. Tours est le début d’un long marathon, dans la tête on est prêt et on fera les comptes à la fin de cette série.
Et la Coupe de France, vous la prenez comment dans ce contexte ?
On ne choisit pas les compétitions, on a envie de croquer dans tout. On fait une saison où on a encore la chance d’être qualifié en Coupe de France, on va jouer toutes nos cartes à fond. Ça permet à tout le groupe de rester en éveil.
Vous perdez très peu (4 matchs), pas encore de défaite en 2014…votre parcours suit une trajectoire linéaire, c’est rassurant pour la montée ?
C’est le défi qu’on s’était donné, on s’est dit que si on voulait être une équipe solide il faudrait avoir la capacité de réagir rapidement après la perte d’un match. Pour l’instant c’est ce qu’on arrive à faire. On sait que d’ici la fin de saison on va encore perdre des matchs mais on a envie de continuer notre bonne série le plus longtemps possible. On essaie de repousser nos limites et ce petit record entre nous le plus longtemps possible. Je pense que les équipes qui seront au bout seront celles qui feront le moins d’erreurs, quand on fait il faut vite se relever et mentalement c’est le défi qu’on s’était donné.
Parlons du match de lundi : la victoire de Lens à Metz vous met-elle un peu plus de pression ?
Honnêtement, on ne se préoccupe pas trop des adversaires. On a une ligne de conduite et un chemin qu’on a envie de tracer nous-même. Après, on sait qu’il y a des confrontations directes, que ce soit Lens, Metz ou même des équipes derrière comme Dijon, Caen…qui vont prendre des points ou perdre. On a un objectif de victoires à atteindre. Si on a la chance de continuer sur notre lancée pour rattraper Metz on ne va pas se gêner, mais on se préoccupe vraiment de nous en premier lieu.
Et vous vous préoccupez aussi de vos supporters, vous savez que c’est un match spécial ce soir ?
Oui, c’est un derby ! C’est vrai que depuis le début de saison, contre Laval et Tours on n’a pas encore gagné donc on aimerait bien remporter cette victoire. On y va conquérants, pour faire le maximum afin de remporter ces trois points ; même s’il ne faut surtout pas perdre face à un adversaire direct, c’est le plus important.
A titre personnel, cette seconde saison angevine est plus aboutie que la 1ère : plus de matchs, plus décisif…
Après une blessure, j’ai eu une saison carrément tronquée la première année. J’ai eu beaucoup de frustration, je me suis dit qu’il fallait être prêt pour cette deuxième saison : j’ai essayé d’être prêt dès le début, malheureusement j’ai eu un petit pépin qui m’a retardé mais depuis ça se passe bien. J’essaye d’apporter mon expérience des montées précédentes et mon efficacité à l’équipe, que ce soit par la passe ou le but, d’avoir la même régularité pour tirer le groupe vers le haut. On a un groupe qui a de la qualité, la plupart des postes sont doublés ; des joueurs comme moi, Malicki, Auriac, Hénin faisons part de notre expérience pour que le groupe fasse une belle saison et aille au bout.
Justement, on sent une complicité de plus en plus visible sur le terrain avec Yattara, votre compère de l’attaque…
Oui, Momo est un jeune joueur prêté par Lyon, il a une vraie qualité de vitesse et déplacement. Je pense qu’on a un jeu assez complémentaire, il tourne autour de moi. J’essaye de le mettre dans les meilleures conditions. En ce moment, c’est vrai que je joue plus souvent avec Momo, on essaye de se créer des automatismes. Après, on a de la qualité devant : Jérémy Blayac, Khaled Ayari ; nous sommes 4 attaquants d’un assez bon niveau, il y a une bonne entente entre tout le monde.
Vous approchez les 250 matchs en Ligue 2, elle n’a bientôt plus de secret pour vous ; par contre l’envie de goûter à nouveau à la Ligue 1 la saison prochaine doit-être forte ?
Ce serait un clin d’œil sympa ! J’ai commencé dans le monde professionnel sur le tard, finir en Ligue 2 permettrait de boucler la boucle. On a un challenge intéressant pour cette fin de saison, pour l’instant j’y participe amplement, ce serait donc une belle revanche par rapport à la saison dernière.
Et contractuellement, vous en êtes où ?
Je suis en fin de contrat cette saison.
Mais vous êtes bien à Angers, vous pourriez prolonger ?
Oui, on va discuter ! (rires) Vous savez ce que c’est !
Crédit photos : Yan LUAT pour SCO Angers