Entretiens avec joueurs

Sylvain Marchal « Conforter notre bonne position »

L'émotion, c'est l'essence même du football... N'est-ce pas Sylvain ?
L’émotion, c’est l’essence même du football… Cette année, les supporters messins sont gâtés.

A deux jours du match au sommet entre le FC Metz et le RC Lens, le capitaine messin Sylvain Marchal nous accorde un entretien pour évoquer ce rendez-vous, mais aussi discuter de son club et son entraîneur.

MaLigue2 :Après cette victoire importante dans le derby, il faut immédiatement enchaîner avec un autre gros rendez-vous face à Lens. Les têtes et les jambes sont prêtes pour ce nouveau défi ?

Sylvain Marchal : Pour l’instant tout va bien ! Ce n’est pas plus mal d’enchaîner tout de suite par un gros match, ça évite la décompression et la déconcentration qui auraient pu nous guetter. Il faudra être à 100%, la semaine a été bonne, on est sûr qu’à ce niveau-là il n’y aura pas de souci.

Quel est l’état d’esprit au club : de se dire que vous n’avez rien à perdre, qu’une victoire serait presque synonyme de montée… Vous n’aurez pas la pression sur ce match-là ?

On est dans une bonne position, il faut la conforter. Il faut être vigilant, ne pas se déconcentrer. Il n’y a pas de pression, si ce n’est l’envie de bien faire et de faire plaisir à notre public qui sera nombreux. Il n’y a pas de pression particulière si ce n’est d’entretenir notre série positive, tout simplement.

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« A Lens, nous avons pris conscience qu’on était capables de faire des belles choses »

Le match aller est un mauvais souvenir avec une défaite plus la blessure… Vous avez envie de rectifier le tir ?

A titre personnel, ça avait été compliqué, je m’étais fait une belle entorse. C’est sûr que ce n’est pas un super souvenir, même si le match avait été de qualité, on avait fait un bon match. Paradoxalement cette défaite nous a fait prendre conscience qu’on était capables de faire des belles choses, de rivaliser avec les meilleurs équipes de Ligue 2.

Beaucoup de suiveurs et supporters disent justement que le déclic s’est produit suite à ce match à Lens…vous l’avez ressenti de la même manière ?

Il n’y a pas que ce match-là, mais ça fait partie des rencontres où on s’est dit qu’on avait de la qualité et qu’on avait aussi notre mot à dire dans ce championnat.

Sur cette saison, le FCMetz est au-dessus du lot. Mais sur ce match où Lens sera probablement à l’aise dans une position d’ousider, que craignez-vous le plus ?

Outsider, c’est vous qui le dîtes ; Lens en début de saison était quand même le favori numéro 1 ! Effectivement, on est premier, on a réussi à tirer notre épingle du jeu pour l’instant mais de là à dire qu’on est favoris… Je pense que c’est du 50-50 contre une équipe qui réussit vraiment très bien à l’extérieur et sera dans une configuration de match qui lui convient bien.

Vous êtes favoris dans le sens ou vous avez de l’avance au classement, vous êtes premiers depuis un bout de temps…

C’est une rencontre entre le « leader pas attendu » de la Ligue 2 qui reçoit le « favori au départ », qui est bon à l’extérieur ; c’est pour ça que je pense que ce sera une partie équilibrée…

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« C’est du 50-50 » Sylvain Marchal refuse l’étiquette de favori pour ce match face à Lens. Et donne des arguments pour se justifier…

Vous avez déjà connu la montée avec Metz, existe-t-il des similitudes avec cette saison 2002-2003 ?

Pas tellement. A l’époque, on avait fait un mauvais début de saison, on devait être 14-15èmes au mois d’octobre et on s’était bien repris sur la fin, en montant au forceps sur le dernier match. Là, on est plus régulier. C’est vrai que c’était un groupe assez jeune également à l’époque, il y avait un bel engouement aussi : quelques similitudes même si les parcours ne sont pas identiques.

En parlant de jeunesse, on a l’impression qu’il y a des supers jeunes footballistiquement parlant, mais aussi humainement dans ce club ?

Il y a des bons jeunes, qui sont travailleurs, bien éduqués, qui ont envie de réussir et qui sont déterminés. Il faut qu’ils continuent comme ça, ils sont sur le bon chemin.

Vous avez travaillé sous les ordres d’un excellent coach à Lorient, Christian Gourcuff ; MaLigue2 est aussi fan d’Albert Cartier : vous avez de la chance ?

On fait un sport où on est dépendant des clubs dans lesquels on joue et des entraîneurs que l’on rencontre : j’ai la chance d’avoir connu des bons entraîneurs qui, chacun dans son style et avec sa façon de faire m’ont apporté et permis de progresser. On peut apprendre jusqu’à tout âge, ça permet aussi de se remettre en question et de rester en éveil.

Malgré votre expérience, un ex-défenseur comme Albert Cartier vous fait encore découvrir certaines choses ?

Oui, dans la façon de travailler, la manière d’aborder les matchs. Ce ne sont pas les mêmes choses qui sont demandées, il y a aussi une remise en question intéressante. Dans ce métier, dès qu’on se repose sur ses lauriers on prend tout de suite le boomerang en pleine tête. Avoir une nouvelle façon de travailler permet aussi de rajeunir…

Crédit photos : FCMetz M.Pira

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