Le titre de 1998. La Coupe de 1999. A jamais, Gervais Martel restera comme le président ayant inscrit les deux premiers titres du RC Lens au palmarès. Les deux derniers en date, aussi. Le patron artésien aurait fêté, dans un an, 30 ans de règne entrecoupés, il est vrai, par une année de retrait (2012-2013). Ce personnage emblématique et à jamais lié à l’histoire de « son » Racing aura tout vécu. L’ascension durant dix ans. L’Europe puis l’inévitable chute.
La gloire
Il est paradoxal d’affirmer que Gervais Martel restera, peut-être, comme le plus grand président des Sang et Or, alors qu’il laisse le club sportivement dans une situation aussi précaire que lorsqu’il s’y est installé. Un Martel certain de son fait. De sa bonne étoile. De sa chance. Une chance indéniable lorsqu’en 1998, il devient champion de France au nez et à la barbe de Metz. A la tête d’un club devenu l’un des plus populaires du pays, l’homme de Oignies représente à merveille le peuple artésien. Ses qualités de générosité, d’ouverture et de sympathie sont louées de tous. Avec sa gouaille, l’ensemble de ses qualités le font entrer dans le giron des présidents les plus influents de son époque.
Patron de l’UCPF, il fait profiter à merveille de son statut pour un club alors au sommet de sa courbe, un soir de quart de finale retour remporté aux dépens du Celta Vigo, devant un Bollaert incandescent. L’entrée dans les années 2000 marque l’arrivée de la Ligue des Champions (2002-2003), d’une 2e place de D1 (2002), d’une coupe Intertoto soulevée (2005) et d’un jeu résolument tourné vers l’offensif. Notamment pendant la période Gillot (2005-2007). Pourtant, en interne, les premières erreurs de gestion se multiplient. Et la chance, amie si fidèle du numéro un Sang et Or, va doucement se retourner contre lui.
L’inexorable chute
La défaite à Troyes, lors de la 38e journée de L1 (2006-2007), privant le RC Lens de Ligue des Champions, puis le départ de Francis Gillot, correspondent pour beaucoup au début du calvaire lensois. Calvaire toujours d’actualité. La nomination de Guy Roux, puis l’instabilité suite à son départ au bout de 4 journées de championnat (2007-2008) entraîne inexorablement le Racing vers une catastrophe industrielle précoce : la Ligue 2.
Depuis dix ans, Lens végète la majorité de son temps dans l’antichambre du foot français. Les multiples histoires extra-sportives et la sombre période Mammadov ont davantage causé du tort à un club dont l’image n’est plus aussi resplendissante qu’avant. Bollaert-Delelis rugit toujours. Ses fans ont su maintenir en vie un édifice branlant, accompagnant leur club dans la pire période de son histoire. Longtemps, Lens n’est pas passé loin de l’arrêt cardiaque. Le RCL a comaté, puis survécu. Il y a plus d’un an, le projet Solferino a redonné un nouvel élan. Un élan brusquement stoppé en mai dernier, avec une possible accession ratée dans les derniers instants. Désormais repris sans l’emblématique PDG lensois, qui reste toutefois à la présidence du CA, mais sans réel pouvoir.
La fin de l’époque Martel ouvre le champ à une nouvelle ère au Racing. Et peut-être le début d’un club en totale phase avec son époque. A sa tête, une équipe compétente (Pouille, Oughourlian) tentera de lui tracer une route dégagée. Avec, tout au bout, une remontée en L1 et une stabilité attendue depuis trop longtemps.
Il était plus que temps que le RC LENS se débarrasse de Gervais MARTEL. La triste situation que traverse actuellement le club - et bien entendu depuis de nombreuses années - est du en grande partie du à son incompétence. Grâce à ses magouilles, il aura pu un certain temps faire en sorte que le club demeure en L2, alors que les finances étaient au plus mal et donc aurait du être relégué au niveau inférieur. Et puis sa vie en général n'est pas non plus un exemple et des plus claire !!