Enivrante passion qui dévore les moindres parcelles de ton corps. Exaltante et interminable journée qui précède un match au sommet. Un doux parfum de confrontation décisive parsème l’air ambiant, tout en haut d’une Ligue 2 ô combien stressante, incertaine et terriblement attractive. Lens-Strasbourg n’est pas son point culminant. Il laissera pourtant sa trace comme un marqueur indélébile d’un exercice 2016-2017 trop peu lisible et bien trop désopilant.
Dans un Bollaert-Delelis incandescent, 2 000 alsaciens veilleront à transformer leur parcage en petite Meinau. Ils tâcheront de répondre à la rugissante marée Sang et Or et ses 35 000 âmes prêtes à fusionner. La tension promet d’être palpable dès l’échauffement. Lensois et Strasbourgeois connaissent les enjeux d’une telle affiche. Terribles côté artésiens. Plus légers chez leurs homologues. Le leader se rêve à poser une jambe en Ligue 1. Le sixième, lui, aimerait s’accommoder du statut de dauphin. Et avoir pour de bon son destin entre ses mains.
La bande de Laurey n’échangerait pour rien au monde un nul décroché au coeur du Bassin Minier. Le RCS y jouera sa partition classique, faite de jeu direct, d’insouciance et d’un enthousiasme inégalé. Un jeu à l’opposé d’un Lens qui apprécie manier le cuir le cuir, faire cavaler son adversaire. A l’aller, cela ne l’avait guère aidé. Mais à chaque match sa vérité. Si Lens aura une pression légitime sur les épaules, il s’est enlevé de lui-même l’étiquette de favori. Une première cette saison dans son antre. Les Artésiens ont beaucoup à perdre, mais aussi beaucoup à gagner. Ils ont repris confiance contre Laval, ont retrouvé leur boss défensif blessé (Cvetinovic) et, sur le papier, n’ont rien à envier à leurs visiteurs.
Ce duel fratricide laissera des traces. Chamboulera peut-être l’échiquier. Si tel et le cas, Lensois et Strasbourgeois auront, au sein de leur jeu, toutes les cartes pour s’éclater parmi l’élite l’an prochain. Une Ligue 1 qui les attend impatiemment. Une Ligue 2 qui les regrettera profondément.
La stat : Le RC Lens n’a jamais battu un membre du top 7 chez lui cette saison. En face, Strasbourg n’a pas fait mieux à l’extérieur, chutant à Amiens, Troyes et Brest, obtenant le nul à Reims et Nîmes.
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