Valenciennes aurait signé des deux mains pour se trouver, fin février, à 3 points d’une place de barragiste en Ligue 2. A un détail près. Celle-ci ne concerne pas l’accession en Ligue 1. Mais un maintien pour éviter le National. Le rêve nommé élite a vécu le temps d’un début d’automne fastueux. Depuis, il n’est plus question de regarder vers le haut. Au plus grand désarroi de Faruk Hadzibegic.
2 victoires sur 16 matchs
« Je suis à la tête d’un club qui, sportivement parlant, avait beaucoup plus d’ambitions d’être 15e. » Lui-même annonçait disputer le podium en octobre dernier. Au moment même où le VAFC démarrait une lente dégringolade. Une chute poursuivie samedi chez le voisin lensois. Les Nordistes ont subi une sixième défaite sur les 16 derniers matchs. Sur cette même période, ils n’ont goûté aux joies de la victoire qu’à deux reprises ! Un parcours de relégable. De futur relégué ?
Un maintien « possible »
« Depuis un bout de temps, il manque de petit truc pour aller chercher ce maintien« , avoue un Damien Perquis légèrement déconfit, mais toujours déterminé à maintenir la barre valenciennoise au-dessus de la zone dangereuse. « Il reste tellement de matchs, évidemment que le maintien est possible. La question ne se pose même pas. Dire que l’on ne peut pas jouer le maintien, que l’on a peur, ce n’est pas la peine. » Tout comme l’ex-portier caennais, Hadzibegic a « conscience » de se retrouver à portée de tir du 18e auxerrois. A 3 points seulement. « Mon équipe est prête pour affronter cette difficulté », assure le technicien bosniaque.
« Se faire mal »
Privé de liberté sur la pelouse de Bollaert, Saliou Ciss connaît l’urgence de la situation. « C’est tendu derrière nous. Nous savons ce que nous avons à faire« , lance-t-il, comme pour se rassurer que son groupe a les armes pour se battre jusqu’au bout. Son équipier Damien Perquis ne voit qu’une recette pour passer un été soulagé : « Il faut travailler, travailler, amener de la rigueur au quotidien, individuellement surtout, puis se faire mal. Et faire le maximum. On ne connaît pas la finalité de la saison.«
Une finalité qui ne sera de toute façon pas celle visée en début de championnat. Et qui n’a sans doute pas préparé au mieux un Valenciennes pourtant habitué à se mêler à cette lutte. « Ce n’est pas la même chose que de jouer la montée« , concède Ciss, avant d’ajouter, réellement optimiste : « Nous avons toutes les cartes en mains pour nous maintenir ! » Le combat sera davantage mental qu’autre chose. A Faruk Hadzibegic et ses joueurs de trouver les clés.
Laurent Mazure